La base de loisirs de Saint-Leu-d'Esserent fermée pour cause de pollution : "sur l’ensemble de l’espace, on n’en a jamais connu"

Un arrêté interdit la baignade et l'usage des canoés et pédalos à la base de loisirs de Saint-Leu-d'Esserent, dans l'Oise. Des analyses ont montré que l'eau était polluée. En ce début de vacances estivales, les responsables espèrent une amélioration rapide.

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Pour éviter que l'été ne vire au cauchemar, à la base de loisirs de Saint-Leu-d'Esserent (Oise), le bassin dédié à la baignade a été vidé dans l'espoir de le purifier. Des analyses effectuées par l'agence régionale de santé ont décelé des entérocoques intestinaux (bactérie). Le plan d'eau voisin est lui aussi infecté. Même les pédalos restent à quai.

"L'année dernière, c'était un problème de sécheresse qui avait amené des chutes d'arbres, relève Frédéric Basset, maire de la commune. Cette année, c'est le retour de problèmes sanitaires qu'on avait connus il y a très longtemps sur la baignade en 2010. Il est possible que le réchauffement climatique amène les résultats qui ont été constatés et qui sont inquiétants."

"On peut perdre par jour entre 2 500 et 10 000 euros"

Pour le directeur de la base de loisirs, c'est une surprise, voire une première. "Des pollutions ponctuelles, on en a déjà connu, reconnaît François Perraguin. La dernière date de 2010. Mais une pollution sur l’ensemble de l’espace, on n’en a jamais connu."

Vendredi 7 juillet, de nouvelles analyses sont menées dont le résultat est attendu avec fébrilité. L'été est une période cruciale. Des milliers de vacanciers viennent ici profiter des activités nautiques. "La période estivale représente entre 60 et 70% de notre chiffre d'affaires annuel, rapporte le directeur. Il est encore un peu tôt pour estimer les retombées économiques, mais une journée comme celle-ci, on peut perdre par jour entre 2 500 et 10 000 euros."

La nouvelle a circulé. Peu de visiteurs se sont rendus sur le plan d'eau si ce n'est un petit groupe venu de Bobigny, en région parisienne, qui se montre compréhensif. "On profite du cadre, sourit Salim Brizini. On est situé en Seine-Saint-Denis donc avec la rénovation urbaine, un cadre verdoyant, ça devient rare." "Le paysage est formidable, ajoute Fatiha Smaili. Ça change du 93. Il n'y a pas de baignade aujourd’hui, je suis déçue, mais ce sera pour la prochaine fois."

Quarante personnes travaillent sur la base de loisir l'été dont une trentaine de saisonniers. La peur du vide s'est invitée, mais tous espèrent vite la chasser.

Avec Dominique Patinec / FTV 

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