Logement insalubre. Inondations, remontées d'eaux usées : une mère de famille demande de l'aide sur les réseaux sociaux pour interpeller son bailleur

Oumou Diallo et sa famille sont victimes d'inondations dans leur logement depuis le début du mois de janvier. Le bailleur social semble faire la sourde oreille. La mère de famille décide de poster son histoire sur le réseau social X et retient l'attention de près d'un million d'internautes.

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"Je suis dévastée". Oumou Diallo, enceinte de 8 mois et mère de deux enfants de 2 et 4 ans, est en pleine détresse. Pour cause, son logement social appartenant à la société Clésence à Noailles, dans l'Oise, ne cesse d'être inondé notamment par des eaux usées. Depuis, elle entame "un dialogue de sourd", avec son bailleur.

Décidée de se faire entendre, elle se lance dans l'écriture sur sa mésaventure, qui a commencé le 6 janvier 2024, sur le réseau social X. En 24 heures, le post atteint près de 1,5 million de vues et des milliers d'internautes la soutienne. Oumou Diallo, elle, espère que les choses bougent.

Des problèmes de plomberies

Oumou Diallo et son mari, accompagné de leurs deux enfants, sont installés dans ce logement depuis septembre 2023. Aucun problème apparent était à signaler. "Mais c'est le 6 janvier dernier, sur les coups de 13 heures, que tout a commencé avec une remontée d'eau dans la douche, les toilettes et le cagibi", se souvient-elle.

Elle fait immédiatement une demande auprès de son bailleur, Clésence, pour une intervention. L'entreprise d'assainissement, la SARP, tarde à venir pour intervenir.

"À ce moment-là, j'ai contacté mon assurance. Ils me disent que j'ai le droit à sept nuits. Je n’ai pas le choix, mes enfants avaient les pieds dans l'eau", s'alarme cette mère de famille. Pour faire avancer la situation, elle décide de rappeler la société d'assainissement. Elle lui répond qu'ils ne travaillent plus, en partie, avec le bailleur. "Il y a eu des blocages, car il y a des problèmes dans les régulations avec Clésence", indique la SARP.

À ce moment-là, j'ai contacté mon assurance. Ils me disent que j'ai le droit à sept nuits. Je n’ai pas le choix, mes enfants avaient les pieds dans l'eau.

Oumou Diallo

Bénéficiaire d'un logement social avec la société Clésence

Une autre entreprise intervient le 7 janvier. "Ils constatent des problèmes de plomberie", raconte Oumou Diallo. Ce que le bailleur acquiesce. "La cause provenait des voisins qui obstruaient les canalisations avec des lingettes trop épaisses", détaille Gabriel de Cock, directeur territorial de l'Oise de Clésence. Un plombier intervient pour régler le problème.

Des nuits à l'hôtel

Mais même son de cloche le 11 janvier, l'eau fait son retour. "Et le 26 janvier, ce n'est plus possible car là ce sont les eaux usées qui remontent", livre Oumou Diallo. Elle veut nettoyer l'appartement, mais elle chute et est transportée aux urgences de Beauvais. Résultat : douleurs sur le flanc droit et la date de son accouchement sera avancée pour ne pas prendre de risques pour le bébé, avec un contrôle médical chaque mois.

Pour sa défense, le bailleur explique qu'il est difficile d'intervenir pour effectuer des nettoyages chez cette famille. "De notre côté, on a rencontré effectivement quelques difficultés à obtenir de sa part une intervention puisqu'on a souhaité nettoyer le logement. On n'a pas pu le faire parce qu'elle n'était pas disponible, puisqu’elle passe des nuitées à l'hôtel depuis quelques jours. Ça, ce n'est pas notre fait", explique le directeur territorial de l'Oise de Clésence.

Les nuitées à l'hôtel, au même moment, s'enchaînent et depuis le 29 janvier, elles sont à la charge du couple, jusqu'à ce qu'elle publie un post sur X le 8 février. Des millions d'utilisateurs s'indignent et soutiennent cette famille.

Après la publication du post, le directeur de l'agence lui a demandé d'envoyer ses factures afin qu'elle puisse être remboursée de ces nuits à l'hôtel. "Alors qu'une de ses employés m'avait dit que le directeur refusait cette demande avant que je poste mon histoire", pointe du doigt Oumou Diallo.

Des propositions de logements

Le bailleur veut être clair : selon eux, il s'agit d'une situation rarissime. Pour faire face à cette urgence, ils ont envoyé au couple Diallo cinq propositions de logements, dont la dernière remonte à ce vendredi 9 février, sur la commune de Saint Pathus, en Seine-et-Marne.

"C'est un logement qu'on vient de lui proposer et qu'elle souhaite visiter avec son mari", explique Gabriel de Cock. "Je n'ai pas connaissance de cette visite ! J'ai reçu un mail pour me dire si oui ou non je veux ce logement. Puis je n'ai pas eu cinq propositions, mais trois", rétorque l'intéressée. Pour l'heure, Oumou et sa famille logent encore dans un hôtel en attendant "un logement digne" pour ses enfants, son mari et elle.

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