Lundi 9 janvier, plus de 200 agents distribuaient des tracts aux automobilistes au péage de Chamant sur l'A1 dans l'Oise. Le trafic des véhicules était légèrement ralenti à midi. Mobilisés à l'appel des cinq syndicats de la Sanef, les grévistes réclament une hausse des salaires et une prime de 1000 euros pour tous.
Environ 200 agents de la Sanef ont manifesté lundi 9 janvier au péage de Chamant sur l'A1 dans l'Oise. Les salariés en grève venaient de Laon, Saint-Quentin, Cambrai, Arras, Béthune, Wailly-Beaucamp, Saint-Omer, Roye et Beauvais par bus, spécialement affrétés pour l'occasion.
Ils ont distribué des tracts aux automobilistes pour les alerter sur le conflit qui les oppose à leur direction dans le cadre des négociations salariales : "On est là pour des augmentations de salaires qui soient à hauteur de l'inflation. Et malheureusement, on ne nous propose que des miettes. On a obtenu un petit 0,8%, après une hausse de 3% en octobre qui n'était qu'un rattrapage de l'année dernière. Cela ne nous convient pas, par rapport aux bénéfices qui sont engendrés par les actionnaires", explique David Broie, technicien de maintenance et représentant FO Autoroutes.
Selon André Molle, délégué syndical Unsa, la Sanef "fait beaucoup de bénéfices ; 666 millions d'euros de dividendes à ce jour" et doit augmenter ses tarifs de péage de 5% au 1er février.
Les cinq syndicats de la Sanef qui avaient appelé à la grève, réclament une hausse de 6,2% de tous les salaires et une prime de 1 000 euros pour tout le monde.
Une première grève infructueuse en décembre
En octobre, la direction avait octroyé une hausse de 3%. Insuffisant pour les syndicats, qui réclamaient au moins 1 ou 1,5% en plus. La direction a finalement proposé une nouvelle hausse de 0,5% pour les salariés non forfaitaires et rien pour les cadres et salariés forfaitaires.
Une première mobilisation le 12 décembre, suivie de négociations le lendemain, n'avaient rien donné.