L'ancienne présidence du Syndicat de la magistrature, Françoise Martres, a été condamnée pour injure publique contre le père d'Anne-Lorraine Schmitt dans le cadre de l'affaire du "Mur des cons" révélée en 2013.
Parmi les photos affichées sur le "Mur des cons" du Syndicat de la magistrature figurait celle du père d'Anne-Lorraine Schmitt, une jeune femme assassinée en 2007 dans le RER D par un récidiviste.
C'est parce qu'il a critiqué "le laxisme de la justice française et l'irresponsabilité des magistrats qui remettent en liberté des récidivistes alors qu'ils n'ont même pas fini leur peine" que ce général à la retraite, habitant dans l'Oise, s'est retrouvé selon lui sur ce mur.
La vidéo de ce trombinoscope avait été révélée par un journaliste de France 3 en avril 2013. Y figuraient notamment des politiques, essentiellement de droite, mais aussi des magistrats et des journalistes.
Seule victime à avoir obtenu gain de cause
Le tribunal correctionnel a estimé que Françoise Martres, "éditrice" du "Mur" car présidente du syndicat à cette époque, a bien commis une injure publique, et que les faits n'étaient pas prescrits, contrairement à l'appréciation du parquet et de sa défense.
Cependant, pour des motifs de forme (plaintes incomplètes, constitutions tardives de partie civile...), il a relaxé Mme Martres s'agissant des poursuites engagées par des politiques de droite et d'extrême droite dont les portraits étaient épinglés sur ce panneau.
Le général Philippe Schmitt, est donc seul à avoir obtenu pleine satisfaction. Pour injure publique contre lui, Françoise Martres a été condamnée à 500 euros d'amende avec sursis, ainsi qu'à lui verser 5 000 euros de dommages et intérêts et 10 000 euros au titre des frais de justice.