Le 18 avril, les Prud'hommes de Beauvais avaient jugé également abusif le licenciement de 165 salariés de cette même usine et contraint Caterpillar à les indemniser.
Les Prud'hommes de Beauvais ont jugé abusif mercredi le licenciement de 28 cadres de l'usine de Rantigny (Oise) du constructeur américain d'engins mécaniques Caterpillar entre 2015 et 2016.
Les Prud'hommes ont retenu "un licenciement sans cause réelle et sérieuse" et obligent l'entreprise Caterpillar à indemniser les plaignants. Les dommages et intérêts prononcés oscillent entre 19.172,34 euros et 211.275,84 euros pour chacun des anciens cadres.
Le montant des indemnités pour ces salariés cadres se situe entre "six mois et 14 mois de salaire brut, alors que mes clients avaient entre quatre ans et 43 ans d'ancienneté dans l'entreprise, on ne peut pas considérer que cette décision est très dissuasive pour Caterpillar", a réagi Me Nathalie Campagnolo, avocate des salariés.
165 salariés licenciés abusivement
Le 18 avril, les Prud'hommes de Beauvais avaient jugé également abusif le licenciement de 165 salariés de cette même usine et contraint Caterpillar à les indemniser. "Il est établi que la société CMR (Caterpillar matériels routiers, filiale de Caterpillar) n'a pas respecté l'obligation de reclassement lui incombant", pouvait-on lire dans le jugement.L'usine Caterpillar de Rantigny, fermée depuis juin 2016, employait 244 personnes. L'usine isarienne fabriquait des compacteurs routiers (rouleaux compresseurs). La direction a décidé de rapatrier les deux lignes de production des compacteurs "asphaltes" vers les États-Unis.
La même année, l'entreprise avait annoncé la fermeture de son site belge de Gosselies, entraînant la suppression de 2 000 emplois. En 2017, Caterpillar avait également pris la décision de fermer son usine de Monchy-le-Preux dans le Pas-de-Calais. L'activité a été délocalisée en Irlande du Nord, où les coûts de production sont moins importants.