Le monde du spectacle souffre. Depuis quelques jours, les intermittents du spectacle occupent le théâtre de l'Odéon. Dans l'Oise, trois amis musiciens professionnels ont écrit une chanson à leur ministre de tutelle.
"Roselyne, ma douce, ma belle, mon églantine, allez deviens notre héroïne". Un soir de blues, Frédéric Aberson compose sa chanson un jour de décembre. Il appelle ses copains Alain Carminati et Frédéric Kets, des musiciens professionnels comme lui avec qui il travaille depuis plus de 20 ans. Ils enregistrent le clip à la maison avec comme unique invitée Roselyne Bachelot, l’actuelle ministre de la Culture.
"Ça fait un an qu’on s’embête et qu'on s’ennuie. Cette chanson est d’actualité, car je pense à Roselyne depuis quelques mois ! Son prénom représente pour moi, les îles, le soleil !", plaisante Fréderic Aberson. "Je ne voulais pas faire une chanson malheureuse alors que tout le monde est déjà malheureux". Et le pari est gagné, la chanson festive au refrain entêtant en fera sourire plus d’un.
Même si en tant qu'intermittents du spectacle, les trois comparses Frédéric, Alain et Frédéric bénéficient de l'année blanche, ils pensent surtout à ceux qui sont moins bien lotis. "Un musicien qui ne joue pas est un musicien qui meurt. On fait ce métier par passion et nous enlever ça, c’est très dur", confesse Alain carminati. "S’il n’y a pas d’art, il n’y a pas de vie, et en ce moment, il n’y a pas de vie", avoue Frédéric Aberson.
Avant de chanter pour Roselyne Bachelot, Frédéric Aberson jouait depuis 20 ans dans un grand hôtel à Chantilly, aujourd'hui déserté. "D’habitude, il y a du public, des applaudissements. Ca me manque", conclut le musicien. L’oisien espère alors que Roselyne son "héroïne" redonnera vie au monde de la culture.