Sur leur page Facebook, les gendarmes de l'Oise racontent qu'un expert automobile du département aurait autorisé la remise en circulation après réparation de véhicules gravement endommagés après accident.
Entre 2015 et 2016, selon les gendarmes de l'Oise près de 130 épaves auraient été remises en circulation par cet expert. Un véhicule déclaré épave est en principe "techniquement irréparable", il de ce fait voué à la casse et la préfecture en détruira la carte grise dès réception du rapport de l'expert. Il ne pourra donc plus circuler, ni être vendu à un particulier. Selon les enquêteurs, l'expert isarien et son complice un casseur de la région parisienne auraient monté une véritable arnaque. Leurs agissements délictueux ont été mis à jour après plus d'un an d'enquête de la section de recherches de la gendarmerie d'Amiens et de la brigade de recherches de Senlis. En tout 1 250 véhicules auraient été autorisés à la circulation par l'expert automobile de l'Oise. Les gendarmes mettent en cause la sécurité des véhicules pour le conducteur et les passagers malgré les réparations effectuées.
L'expert isarien et son complice comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Senlis le 30 mai prochain, pour faits d'escroqueries, de mises en danger de la vie d'autrui, de faux et d'usage de faux.
Mise à jour 24 août 2021 :
En première instance, l'expert automobile a été condamné par le tribunal correctionnel de Senlis le 11 février 2019 pour mise en danger de la vie d'autrui et usage de faux, mais relaxé pour le chef d'escroquerie. Le 11 août 2021, au vu des éléments produits en appel et des documents placés sous scellés durant l'enquête, la Cour d'appel d'Amiens a estimé que l'expert automobile n'a pas validé de fausses conclusions de rapport d'expertise ou transmis de fausses informations pour permettre la mise en circulation des véhicules endommagés et a prononcé la relaxe pour l'ensemble des chefs d'accusation.