Le Centre de Première Intervention (CPI) des pompiers volontaires de Hermes dans l'Oise a besoin d'un nouveau véhicule de secours à la personne. Mais la mairie, dont le CPI dépend, n'en a pas les moyens. Les soldats du feu ont donc lancé une cagnotte en ligne pour réunir les fonds.
"Notre véhicule est tellement vieux qu'il ne passera pas le contrôle technique prévu en avril, explique David Deliancourt. Et même s'il le passe avec seulement des réparations à faire, on ne pourra pas : les pièces ne se font plus ! ". Le véhicule en question date de 1994 et est indispensable dans leurs interventions. Le Centre de Première Intervention de Hermes dans l'Oise est de ces centres de secours qui ne comptent que des pompiers volontaires. Ils sont une vingtaine, tous non-professionnels. Le plus jeune a tout juste 18 ans et le plus âgé, qui ne part plus en intervention, plus de 60 ans. Ce sont eux qui sont "déclenchés" dès le premier appel avant d'être éventuellement renforcés par d'autres centres. Et en tant que CPI, ils sont gérés par la mairie et non par le Conseil départemental.
25.000 euros neuf
Et la mairie de Hermes n'a pas les moyens de financer un nouveau camion : "un véhicule pour le secours à personne neuf, ça coûte 25.000 euros. Sans compter le prix pour l'équiper. On va essayer de "réarmer" le nouveau véhicule avec ce qu'on a déjà. Mais il faut avant tout qu'on puisse en acheter un", déplore David Deliancourt.
La municipalité a déjà payé une extension pour leurs locaux pour en faire un nouvel espace de vie qu'ils ont posé et aménagé eux-mêmes. Histoire de dormir et de manger dans des conditions saines. Jusqu'alors, leur local se limitait à un garage. Alors une deuxième grosse dépense, ce n'est pas possible pour une commune d'un peu moins de 2.500 habitants.
Les pompiers voulaient faire don de leurs vacations
Tous étaient prêts à donner leurs vacations pour financer ce nouvel achat. des vacations minimes qui vont de 100 à 165 euros par mois par une garde tous les mardis et tous les jeudis sans compter les interventions en pleine nuit, les week-end et les jours fériés. "Mais mises ensemble sur une année, on aurait pu avoir de quoi acheter un camion, précise David Deliancourt. Mais la mairie a dit non : ce n'est pas à nous de nous sacrifier".
La dernière solution qui leur est apparue, c'est la cagnotte en ligne pour récolter des dons. Ouverte il y a bientôt deux mois, elle a engrangé un peu plus de 1.700 euros sur les 5.000 demandés.
Les pompiers volontaires de Hermes espèrent un élan de solidarité pour qu'ils puissent continuer au mieux à porter secours.