PORTRAIT - Jean-Luc, pêcheur à l'aimant dans l'Oise

Originaire de la Somme, Jean-Luc va pêcher dans les départements limitrophes, notamment l'Oise, depuis que la pêche à l'aimant est interdite dans son département. 

Depuis qu'il a pris sa retraite, Jean-Luc s'adonne à une véritable passion, la pêche à l'aimant. Ici, ce ne sont pas des poissons que l'ancien routier pêche, mais des kilos de ferailles. 

Une activité écologique

"Je trouve des caddies, des trottinettes électriques, les vélos de la ville, des barrières… c’est incroyable", s'exclame-t-il. Destinée à dépolluer les cours d'eau, cette pratique permet de combiner loisir et écologie. 

Une activité qu'encourage Aryendra Pawar, directeur de la fédération de pêche de la Somme : "C’est important aujourd’hui parce qu’on constate de plus en plus de déchets qui sont jetés dans la nature. On voit souvent des vidéos à Paris de trottinettes qui sont ressorties de l’eau. Les batteries sont composées de produits chimiques qui, se trouvant dans l’eau, vont générer de la pollution et donc des risques de mortalité". 

Une pratique interdite dans la Somme

Pourtant, depuis 2019, la préfecture de la Somme a interdit la pêche à l'aimant dans son département. "Pratique de plus en plus courante, la pêche à l’aimant expose les pêcheurs à un réel danger. Dans la zone de combats des derniers conflits qui se sont déroulés dans le département, cette pratique s’avère dangereuse en raison de la présence d’un grand nombre d’engins non explosés", explique-t-elle dans l'arrêté préfectoral.
 
Cette restriction pousse Jean-Luc à s'exiler dans l'Oise, l'Aisne ou encore la Seine-Maritime pour vivre sa passion. Il ne comprend pas cette mesure et entend la démonter. "Je voulais créer une association pour expliquer ce qu’il faut faire et ce qu’on doit pas faire, explique le pêcheur à l'aimant. Vous savez, des obus on n’en trouve pas comme ça ! C’est faux. Il y a un an, je faisais ça à Amiens, je peux vous dire que des obus je n’en ai pas eu… Si on trouvait quelques balles. Moi les balles, je les détruis et elles se cassent toutes seules maintenant". 

Actuellement, aucun enlèvement régulier des détritus métalliques se trouvant dans la Somme n'est organisé par le département, propriétaire du fleuve. 
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