Prison de Liancourt : 14 surveillants annoncés pour septembre, "un premier pas" mais "insuffisant" selon la CGT

Les surveillants de la prison de Liancourt, qui réclamaient plus de personnels, ont mis un terme à 48h de blocage jeudi 27 juillet après un accord avec l'administration pénitentiaire. À la rentrée, 14 surveillants viendront renforcer une équipe en sous-effectif. La CGT réclame encore 15 agents supplémentaires et l'instauration d'une prime de fidélisation en 2024.

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"Il y a un premier pas de l'administration, mais il faut qu'elle comprenne que ce geste est insuffisant. Ça ne fait que panser les plaies", réagit Vincent Sporakowski, délégué CGT du personnel pénitentiaire de Liancourt, lundi 31 juillet, après l'annonce de l'arrivée de 14 surveillants en septembre. 

Jeudi dernier, en fin d'après-midi, l'administration pénitentiaire est parvenue à un accord avec les syndicats, mettant un terme au blocage de la prison de Liancourt, en cours depuis mercredi matin. L'action avait été suivie par 80 des 130 agents de cette prison de l'Oise.

"Une mobilisation historique", salue le délégué syndical. Les surveillants dénonçaient les agressions récentes de deux gardiens par des détenus et réclamaient l'embauche de 25 personnels d'urgence. 

La CGT réclame l'embauche de 15 agents supplémentaires

Sur les 14 agents qui arriveront à la rentrée, neuf sortiront tout juste d'école. "Les autres sont des mis à disposition, ils ne sont là que temporairement", précise Vincent Sporakowski. "Ces arrivées vont nous permettre de ne pas couler, mais on va encore être en sous-effectif", souligne-t-il. 

La CGT réclame l'embauche de "15 surveillants dès la prochaine sortie d'école", c'est-à-dire au premier trimestre 2024. "Le temps va être long d'ici là", soupire le syndicaliste. Le personnel travaille en mode dégradé, et les arrêts maladie se multiplient.

L'effectif crée la sécurité. Plus on est nombreux, plus on peut assurer la sécurité des personnels, des personnes détenues, du personnel administratif, et de tous les intervenants extérieurs.

Vincent Sporakowski, délégué CGT du personnel pénitentiaire de Liancourt (Oise)

11 autres agents doivent être intégrés au personnel du centre pénitentiaire "à la sortie de la promotion prochaine en mars 2024" des élèves de l'administration pénitentiaire, a indiqué à l'AFP Joris Ledoux, secrétaire régional adjoint UFAP UNSA Justice.

Autre revendication des surveillants : l'instauration d'une prime de fidélisation à partir de janvier 2024. "Cela permet aux jeunes surveillants qui sortent d'école, de toucher une prime s'ils restent plusieurs années à Liancourt", explique Vincent Sporakowski. 

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