Dans la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 décembre, des individus se sont introduits dans les locaux de l’association Picardie faune sauvage à Boissy-Fresnoy dans l’Oise. Rien n’a été subtilisé, mais le centre de soins a été vandalisé et des oiseaux blessés ont disparu.
"C’est un tel gâchis", déplore Salomé Caillet. Bénévole et secrétaire de l’association Picardie faune sauvage - qui recueille et soigne des animaux sauvages en mauvaise santé - c’est elle qui a fait la triste découverte au matin du jeudi 8 décembre. Alors qu’elle se rend comme à son habitude au centre de soins situé sur la commune de Boissy-Fresnoy dans l’Oise, elle découvre un portail fracturé. "L’antivol en fibre d’acier a été coupé", raconte la bénévole. À l’intérieur, elle découvre des locaux saccagés.
On a fait le tour avec le responsable, et c’était une catastrophe. Plusieurs cages ont été ouvertes.
Salomé Caillet, bénévole et secrétaire de Picardie faune sauvage
Des animaux ont été libérés pendant la nuit alors qu’ils étaient en attente de soins. "Il s’agit surtout d’oiseaux, mais aussi d'un putois. Ils n’étaient pas du tout capables de retrouver la liberté. La libération est mortelle pour eux", se désole-t-elle.
Effrayés par les cambrioleurs, les animaux restant ont été retrouvés dans un état de stress élevé. "Un chevreuil que nous avions recueilli et qui était dans un état plutôt encourageant est mort pendant la nuit, dû au stress", poursuit Salomé Caillet.
Rien n'a été volé
Le plus étonnant étant que les vandales n’ont volé aucun bien matériel selon la bénévole. Le geste est inexplicable. "Je ne comprends pas la motivation. On n’a jamais eu de menace ou de revendication particulière", explique Salomé Caillet. Ce n’est pas la première fois que le centre de soins est cambriolé. En début d’année, des personnes se sont déjà introduites dans les locaux, mais sans toucher aux animaux : "Eux en l'occurrence, étaient vraiment venus pour subtiliser des médicaments".
Alors pour l’association qui recueille environ un millier d’animaux sauvages, l’heure est à la colère et à la déception. "Nous faisons un boulot ingrat, on donne du temps et de l’énergie, on reçoit les animaux tous les jours de la semaine bénévolement. Tout ça pour ce résultat où les animaux sont relâchés et condamnés…", se désole la bénévole. Une plainte a été déposée à la gendarmerie.