Mercredi 29 mars en fin de journée, un adolescent a été grièvement blessé d'un coup de marteau à la tête, dans ce qui semblerait être un affrontement entre jeunes de bandes rivales à Villers-Saint-Paul (Oise). Une enquête pour tentative de meurtre a été ouverte.
Les faits se sont déroulés mercredi 29 mars en fin de journée à Villers-Saint-Paul, dans l'Oise. Un adolescent de 17 ans originaire de Montataire a été grièvement blessé d'un coup de marteau à la tête lors d'une rixe impliquant plusieurs dizaines de jeunes appartenant à deux bandes différentes. Victime d'un enfoncement au niveau de la boîte crânienne, son pronostic vital n'est pas engagé, mais 15 jours d'ITT lui ont été prescrits.
"Les coups de marteau auraient pu avoir des conséquences fatales pour la victime. On a atteint un degré de violence important, il est impératif que les uns et les autres en prennent conscience, d'où l'ouverture d'une enquête pour tentative de meurtre", rapporte M. Loïc Abrial, procureur de la République de Senlis.
Le jour de la rixe, un mineur de 17 ans, porteur d'un couteau, a été placé en garde à vue. Un deuxième mineur a été placé en garde à vue jeudi en fin de journée. Aucun d'entre eux n'a d'antécédent judiciaire. "Les investigations, confiées au commissariat de Creil, se poursuivent", ajoute-t-il.
Deux bandes rivales ?
La raison de cet affrontement serait une rivalité entre deux bandes de jeunes : celle de Villers-Saint-Paul et celle de Montataire. "C'est une affaire qui dure depuis trois mois, avec différents épisodes de violence. Cela s'était calmé, car nous avions mis en place un service de médiation, mais ils ont malheureusement remis ça mercredi. C'est terrible", regrette Jean-Pierre Bosino, maire de Montataire.
Le point de départ de cette rivalité n'est à ce jour pas très clair, le maire de Montataire évoque une chanson publiée sur les réseaux sociaux "où des jeunes montatairiens se moquent des villersois, ou inversement... Peut-être qu'eux-mêmes ne savent même plus l'origine de tout cela, c'est quelque chose qui s'auto-alimente, c'est assez invraisemblable", déplore-t-il.
La crainte, c'est maintenant que cette rixe en entraîne une autre. Pour éviter cela, l'édile assure que les services de médiation poursuivent leur travail, "on a lancé un projet de prévention des rixes depuis un an maintenant, avec des jeunes et des parents, il ne faut pas oublier qu'à Paris il y a déjà eu des morts dans ce genre d'affrontements, nous ne voulons pas ça", souligne le maire.
