Un village lance une pétition pour réinstaller un radar : "les riverains se plaignent de la vitesse sur cette route"

Dans le petit village de Nointel, dans l'Oise, le radar saccagé en 2019 par les gilets jaunes n'a jamais été réinstallé. À la suite de plaintes de riverains, la mairie a décidé de lancer une pétition pour en installer un nouveau.

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"Il y a toujours les panneaux aux entrées du village qui annoncent qu'il y a un radar, sauf qu'il y a plus de radar !", indique Frédéric Laniak, secrétaire de mairie à Nointel. Cette petite commune de quelque 1 200 habitants, située entre Beauvais et Compiègne, est traversée par la D931, une route départementale sur laquelle certains automobilistes semblent parfois oublier la limitation de vitesse, fixée à 50 km/h pour traverser le village.

"Régulièrement, les riverains viennent nous voir en mairie pour se plaindre de la vitesse de circulation sur cette route, assure Frédéric Laniak. L'année dernière, une opération de gendarmerie a été menée, et sur 1h ou 1h30 de temps, ils ont arrêté une bonne quinzaine de véhicules, dont l'un dépassait même les 100 km/h.

Une quarantaine de signatures en quelques jours

Au mois d'avril, un accident a même impliqué cinq voitures. Si le lien avec la vitesse n'est pas fermement établi, cela a constitué un élément déclencheur pour la municipalité, qui a décidé de lancer une pétition pour qu'un radar soit installé, au même endroit que l'ancien, détruit en 2019 lors du mouvement des gilets jaunes. "Les services de l'État sont venus l'enlever, et on nous a dit qu'il serait remplacé. Sauf que ça fait cinq ans, et il n'y a toujours rien", précise l'employé de mairie. 

En quelques jours, la pétition, déposée en mairie et à la boulangerie du village, a récolté une quarantaine de signatures. Un résultat que Frédéric trouve encourageant. Il compte sur la rentrée des vacances scolaires pour mobiliser encore plus d'habitants. 

Ralentisseurs interdits

Sur place, les avis sont partagés. Certains estiment que depuis qu'une déviation a été installée il y a quinze ans, faisant passer la route de nationale à départementale, la circulation a fortement diminué et les excès de vitesse avec. Patricia Magnier, qui habite à l'entrée du village depuis quarante ans, a constaté ce changement, mais estime que même aujourd'hui "qu'il faut être très vigilant, les voitures arrivent à très très vive allure".

Maintenant, les habitués savent qu'il n'y a plus de radar, donc ça roule très vite.

Frédéric Laniak, employé de mairie à Nointel

Certains craignent aussi que les automobilistes ne ralentissent qu'au moment de passer devant le radar, pour accélérer de nouveau ensuite. "Radar qui ne servira à rien, si, à ralentir les voitures sur 50 mètres", commente un internaute sur Facebook. Ce risque, Frédéric en est conscient. "On n'est pas dupes, on sait que c'est une grande ligne droite, mais au moins, les gens ralentissaient vers la moitié de la route. Maintenant, les habitués savent qu'il n'y a plus de radar, donc ça roule très vite."

"Des ralentisseurs seraient plus efficaces", estime une autre internaute. Mais voilà, le hic : ce type d'installation est interdit à cet endroit. "On est un peu sans solutions. C'est une route qui sert pour les convois exceptionnels, il y en a un ou deux par jours qui passent, donc on ne peut pas installer des ralentisseurs ou des chicanes", précise Frédéric Laniak. 

Si certains ont peur de se faire flasher pour un moment d'inattention, d'autres prennent la chose avec philosophie. "Si on respecte la limite de vitesse, les radars, c'est pas un souci !", s'amuse une maman, signataire de la pétition, soucieuse de la sécurité de ses trois enfants. 

Avec Éléa Morel / FTV

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