Âgée d'un an, une petite fille a été mordue plusieurs fois au visage par le chien de la famille. Son père, propriétaire de l'animal, a été placé en garde à vue et a avoué ne pas avoir effectué les démarches nécessaires à la possession d'un American Staffordshire.
Le procureur de la République de Senlis, Loïc Abrial, a ouvert "une enquête de flagrance" pour blessures involontaires "par agression d'un chien" ce lundi 2 septembre 2024. L'enquête a été confiée au service local de police judiciaire de Creil (Oise).
En effet, une petite fille d'un an a été victime de morsures au visage ce même jour en début d'après-midi au sein de son domicile situé à Villers-Saint-Paul. "Les graves blessures au visage constatées sur l’enfant auraient été causées par un chien American Staffordshire présent dans l’habitation", ajoute Loïc Abrial.
La mère de la fille, âgée de 25 ans, a aussi été blessée "sérieusement" à la main "par des morsures imputées au même animal, car elle a essayé de porter assistance à sa fille lors de l'attaque".
Le père placé en garde à vue
Le procureur note que "les deux victimes ont été évacuées vers le CHU d'Amiens, sans que leur pronostic vital ne soit engagé en l'état". Âgé de 23 ans, le père de l'enfant est le propriétaire présumé de l'animal. Le jeune homme est déjà connu de la Justice et a été entendu par les enquêteurs le jour même de l'attaque "sous le régime de la garde à vue".
Il était "vraisemblablement" absent au moment de l'attaque et a reconnu ne pas avoir effectué "les formalités exigées pour la détention de ce type d’animal". Il a également indiqué que son chien n’avait pas habituellement de comportement agressif.
"Sa garde à vue a été provisoirement levée par le parquet, afin qu’il puisse se rendre au chevet de sa fille blessée. Il est présumé innocent à ce stade de la procédure", souligne le procureur. Les investigations se poursuivent afin de déterminer les circonstances exactes de l'agression, "ainsi que le statut exact du chien" qui a été placé en fourrière.