Une jeune sapeur-pompier de 16 ans sauve son petit frère retrouvé inanimé dans la piscine : "grâce à sa formation, elle a pu prendre les choses en main"

Le SDIS de l’Oise a partagé sur ses réseaux sociaux le témoignage d’Alicia, une jeune sapeur-pompier de 16 ans. Début août, elle a sauvé son petit frère de 15 mois de la noyade en lui prodiguant les premiers secours.

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"Ce n’est pas tous les jours qu’une adolescente prodigue les premiers soins à son petit frère et le réanime, Alicia lui a clairement sauvé la vie", affirme Elysa Diguet. La cheffe du service communication du SDIS de l’Oise est à l’origine de l’interview de l’adolescente diffusée sur les réseaux sociaux lundi 29 août. "C’était important d’en parler parce que c’est une très belle histoire qui finit bien, on en a besoin", poursuit-elle.

Comme Alicia le raconte, sa belle-mère et son père sont restés tétanisés, ce qui est compréhensible dans une telle situation. Grâce à sa formation, elle a pu prendre les choses en main.

Elysa Diguet, cheffe du service communication du SDIS 60

à France 3 Hauts-de-France

Surtout, "cette action de sauvetage" est l’occasion de refaire un peu de prévention. "Les jeunes sapeurs-pompiers sont des ambassadeurs des gestes qui sauvent, de cette connaissance que tout un chacun peut acquérir et qui peut sauver des vies. Ça n’arrive pas qu’aux autres." Pour Alicia et sa famille, ces gestes ont été cruciaux début août lors d’une réunion de famille. Le petit frère de l'adolescente, Owen, 15 mois, est retrouvé inanimé dans la piscine. Son cœur ne bat plus. Alors que leur père plonge derechef pour le sortir de l’eau, Alicia a déjà appelé les pompiers.

Elle incite son père à entamer un massage cardiaque. "Parce que moi je ne sais pas, ça me bloquait. Je ne pouvais pas lui faire, se remémore-t-elle. Je vois que mon père ne réagit pas, donc j’ai pris les choses en main. J’ai massé, je lui ai fait des insufflations d’abord… Au bout de 30, 40 secondes, il a commencé à ouvrir les yeux. J’ai continué, il a commencé à recracher de l’eau. Dans mes souvenirs, j’ai entendu les pompiers dire ‘mettez-le en PLS et couvrez-le’", complète-t-elle. Alicia le transporte dans le salon, puis patiente jusqu’à l’arrivée des pompiers, de la gendarmerie et du SAMU.

Apprendre à nager aux enfants, un des gestes qui sauvent

Une maîtrise des gestes de premiers secours, "l’appel au 18, le bouche à bouche et le massage cardiaque", rappelle Elysa Diguet, que l’adolescente doit à sa formation de jeunes sapeurs-pompiers. "En général, ils débutent vers 13, 14 ans un cursus qui va en durer quatre, puis finissent par décrocher leur brevet de JSP. Dans la grande majorité, ils s’engagent ensuite parmi les pompiers volontaires et un certain nombre veulent en faire leur métier, expose la cheffe du service de communication. Souvent, les heures de cursus ont lieu le mercredi ou le samedi, ce sont des moments qui peuvent créer des vocations, on y retrouve cette unité, cette cohésion, ce travail d’équipe qu'ils pourront retrouver chez les adultes."

Lundi, 114 jeunes étaient d’ailleurs réunis au centre de secours de Tillé près de Beauvais pour recevoir leur diplôme. Parmi eux, Alicia, que les officiels n’ont pas manqué de citer en exemple. 

Outre l’apprentissage des gestes de premiers secours, un élément de plus en plus négligé permettrait de limiter drastiquement les incidents : "au niveau national, on se rend compte qu’il y a de plus en plus de jeunes enfants qui ne savent pas nager et on ne peut qu’inciter les familles à le leur apprendre", ajoute Elysa Diguet. Même si de manière globale, il faut rester vigilants aux abords de l’eau, personne n’est à l’abri de se cogner la tête", appuie-t-elle.

Selon des études annuelles de Santé Publique France, les noyades sont la première cause de mortalité par accident chez les moins de 25 ans, estimant la plupart des noyades comme "évitables". En 2021, une étude centrée sur les noyades du 1er juin au 31 août a révélé que les catégories d’âge les plus représentées parmi les noyades accidentelles étaient les enfants âgés de moins de 6 ans (26 %) et les personnes âgées de 65 ans et plus (20 %).

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