La SNCF profite du week-end de trois jours de la Toussaint pour réaliser des travaux sur la ligne Beauvais-Le Tréport, qui date de la fin du XIXe siècle. L'enjeu : remplacer trois ponts ferroviaires en un temps record, pour sécuriser la ligne avec le moins d'impact possible sur les voyageurs.
Le top départ du chantier a été donné ce jeudi 31 octobre à 21h. Les ouvriers doivent respecter un planning millimétré pour que la circulation des TER entre Beauvais et Le Tréport puisse reprendre dès le lundi 4 novembre à 4h30 du matin.
Une mission chronométrée
Objectif : remplacer trois ponts ferroviaires de la ligne, à Aumale, Brombos et Feuquières, "pour préserver le bon fonctionnement de la ligne", précise SNCF Réseau. En trois jours et trois nuits, les équipes vont devoir démonter les anciens ponts et installer les nouveaux, qui ont été assemblés pendant plusieurs mois à côté des voies. "C'est une prouesse technique et logistique", assure l'entreprise, qui précise que "chaque personne sur place joue un rôle essentiel dans cette mission chronométrée" et qu'au total, "120 personnes sont mobilisées sur ce chantier".
Si le timing est si serré, c'est parce que le chantier nécessite l'arrêt total de la circulation des trains. "En concentrant ces travaux sur ces 72 heures, nous limitons au maximum l'impact sur les voyageurs, notamment les travailleurs qui utilisent la ligne au quotidien." C'est pour cette même raison qu'un week-end de trois jours, grâce au 1er novembre férié, a été choisi.
Car si la gare du Tréport est le symbole régional des congés payés, les lignes qui s'y rendent et qui en partent transportent également des travailleurs et des étudiants. La ligne, longue de 104 kilomètres, dessert 12 gares de l'Oise, avant de longer la frontière entre la Somme et la Seine-Maritime jusqu'au littoral.
100 millions d'euros pour rénover cette ligne ancestrale
L'opération de remplacement des ponts ferroviaires représente un investissement de 6,2 millions d'euros, dont 61% ont été financés par la Région Hauts-de-France. Cinq ouvrages hydrauliques ont également été remplacés cette année sur cette ligne. SNCF Réseau assure faire travailler pour l'occasion des entreprises locales, basées à Lens, Compiègne et Cherbourg.
Christophe Coulon, vice-président de Région en charge des transports, s'est rendu à Feuquières ce vendredi 1er novembre pour une visite du chantier.
Il rappelle que le coût total de la rénovation complète de la ligne atteint 100 millions d'euros. Mise en service dans les années 1870, elle avait été menacée de fermeture à la fin du XXe siècle. Elle a finalement fait l'objet d'importants de travaux de rénovation de 2018 à 2020.