Vague de froid : le Samu social de l'Oise au secours des sans abris, "il y a beaucoup de monde, le double de l'hiver dernier"

Avec la vague de froid de ces derniers jours, il est d'autant plus important pour personnes sans abri de trouver un endroit où passer la nuit. C'est ce qu'essaie de faire le Samu social de l'Oise qui recense deux fois plus de personnes à la rue cet hiver que l'année précédente.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Cette année, la mairie de Beauvais a doublé le nombre de ces places en hébergement d'urgence. Elles passent ainsi de 20 à 40 pour accueillir en ordre de priorité les enfants, les familles, les femmes et les hommes seuls. "C'est plein tous les soirs avec 40 places. On a accueilli 108 familles avec 56 enfants", déplore Isabelle Soula, adjointe au maire de Beauvais 

Steven Duval, directeur du Samu social de l'Oise explique que 55 places ont été ouvertes dans le département spécifiquement pour faire place à la vague de froid qui sévit ces derniers jours. Elles viennent s'ajouter à la centaine de lits mis à disposition depuis le début de l'hiver. Rien que mercredi 10 décembre, "on a au moins 150 personnes à aller rencontrer", dit-il. Ce chiffre ne comptait que les personnes recensées par le Samu social. 

Plus de places pour plus de besoin

"Il y a beaucoup de monde, énormément. C'est le double de l'hiver dernier ", explique une infirmière du Samu social de l'Oise en pleine maraude. Elle vérifie que tout le monde soit là et cherche des solutions d'hébergement pour les personnes dont elle s'occupe, évaluant les priorités.

Le risque lorsque le temps est si peu clément : des maladies et au pire, l'hypothermie. Quand elle a terminé, elle va ausculter les malades. Mercredi 10 janvier, un bébé est malade. "Je vais voir ce qu'on peut faire, dit-elle. On est vite limités parce que ce sont souvent des personnes sans papiers, qui n'ont ni sécurité sociale ni l'AME (Aide médicale d'État, ndlr).

Des bénéficiaires fragiles

Pour les bénéficiaires, le SAMU social est indispensable. "Je n'ai plus rien. On m'a volé ma couverture, on m'a volé mes pompes... Plus de papiers. Je n'ai plus rien. Et une couverture, c'est dur à avoir ! On caille hein, si on n'a pas de structure adaptée, bah on va crever dehors, c'est tout simple ", se livre un sans domicile fixe en situation de handicap. Pourtant, tous ne sont pas mis à l'abri chaque soir, faute de place. "Ce soir, on est contents, les familles et les femmes seront l'abri. Par contre, on a une incertitude pour les hommes seuls." 

C'est un accueil sommaire que les personnes sans domicile redécouvrent chaque nuit à Beauvais. 40 lits de camp alignés dans une salle. Le long des murs, ceux des femmes seules et des familles et au milieu, ceux des hommes seuls. Quelques berceaux sont là pour les enfants. Le plus jeune a deux mois. Avec l'écho de cette grande salle, les cris des bambins, qui rient malgré tout, semblent beaucoup plus forts. 

" On est là pour leur rappeler qu'ils ne sont pas seuls."

Un bénévole du SAMU social de l'Oise

Le Samu social redirige les plus démunis vers un hébergement temporaire, mais ils offrent autre chose. Paniers repas, boissons chaudes et couvertures, les bénévoles offrent surtout un soutien moral. "On est là pour leur rappeler qu'ils ne sont pas seuls. Parfois, après la distribution, on joue avec les enfants pour leur changer les idées.", explique un bénévole en distribuant des soupes. 

Avec Kevin Helies / FTV

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information