Écoliers, résidents d'Ehpad, pompiers... À Méru dans l'Oise, tous ont reçu une mission un peu particulière : celle de terminer le plus grand puzzle du monde, composé de 54 000 pièces. Un projet collaboratif qui permet aux habitants de recréer du lien.
Au fond de la classe, existe désormais un atelier inhabituel. Quand le travail est fini, les élèves peuvent s’adonner à un puzzle de 2 000 pièces, une petite partie de ce qui se veut être le plus grand puzzle au monde. "Moi ce que j'aime bien faire c'est trier les pièces et les disposer sur les contours, nous montre Jules, élève de 4e SEGPA au collège du Thelle. Et puis cela nous permet de nous rapprocher et de créer des amitiés."
Créer du lien, c’est justement l’objectif de ce projet. 27 paquets ont été distribués dans toute la ville de Méru. Et les bénéfices surprennent. "Les élèves ont coopéré, ils ne se sont pas disputés, ils étaient assez calmes. Il y en a même qui ont participé alors que je ne pensais pas du tout que ça allait les intéresser", confie Coralie Hublé, la professeure.
C’est à la gendarmerie que les deux artistes à l’origine de cette idée un peu folle achèvent leur distribution. Ici, les familles vont être mises à contribution, et ce n’est pas pour déplaire au capitaine. "L'idée c'était de replacer la gendarmerie avec la population et de montrer que l'on faisait partie de la cité comme tout le monde", indique Capitaine Pascal Lincker, officier adjoint à la compagnie de Méru.
"C'est de la bonne humeur, du rire, ajoute William Herremy, à l'initiative du projet. Je pense qu'on a tous l'impression d'appartenir à une ville, mais là il y a un tissu, quelque chose de concret."
L'assemblage final prévu le 27 janvier
Des fous rires, ces dames en ont connu quelques-uns dans cette résidence autonomie. Même si elles ont ri jaune quand leur puzzle a été détruit en étant déplacé et qu’elles ont dû recommencer. "Quand, j'ai vu le puzzle, 'je me suis dit chic, on va faire un puzzle', ils nous l'ont bousillé", déplore Liliane. "On a passé une journée sans revenir, tellement on était écœurées", souffle Denise. "Je ne m'en suis pas remise encore", rétorque sa voisine.
Peut-être manquera-t-il quelques morceaux lors de l’assemblage final, mais les organisateurs qui ont travaillé autour de la pièce manquante ont tout prévu.
En attendant l’assemblage final, le 27 janvier, les habitants ont encore du pain sur la planche.