Ouverture du procès des frères Kouachi : retour sur la traque des djihadistes en Picardie

Mercredi 2 septembre, s'est ouvert à la cour d'assise spéciale de Paris, le procès des attentats de janvier 2015. En cavale après avoir perpétré leur attaque dans la rédaction de Charlie Hebdo, Chérif et Saïd Kouachi ont d'abord été aperçus en Picardie, dans l'Aisne, puis dans l'Oise.

Le 7 janvier 2015, Chérif et Saïd Kouachi s'introduisaient dans la rédaction de Charlie Hebdo. De sang froid, les deux frères tuaient douze personnes. Commençait alors une traque de 50 heures, à la recherche de ceux qui avaient plongé la France dans un cauchemar. 

Braquage d'une station service dans l'Aisne

Et c'est à 80km de Paris, dans l'Aisne, en Picardie, que les deux terroristes sont aperçus pour la première fois depuis leur attentat. Dans une station-service de Villers-Cotterêts.

"Je vis avec tous les jours. Tous les matins, je me réveille et je pense à ces images, à leurs visages. Ça me revient tous les jours", se souvient Ivo Magalhaes, le pompiste de la station. Le 8 janvier 2015 à 9h, il s'était retrouvé face aux djihadistes, fusils d'assaut braqué sur lui. Les deux frères repartaient avec des sacs remplis de gâteaux et de bouteilles d'eau. 

Chasse à l'homme en Picardie

Débute alors une chasse à l'homme en Picardie. Le Raid fouille les maisons, les jardins, les rues, les forêts, à la recherche des terroristes. "Ils sont passés chez nous, ils ont visité le sous-sol. Ils nous ont demandé si on avait vu quelque chose de suspect. En fait on n’a rien vu, mais ils ont contrôlé quand même et ils contrôlés toutes les maisons dans la rue", expliquait à l'époque un habitant de Corcy. 

Chérif et Saïd Kouachi ne laissent plus de traces jusqu'au lendemain matin, le 9 janvier. Leur voiture est retrouvée embourbée sur le bord de la route, à Montagny-Sainte-Félicité dans l'Oise. 
 
Une comptable qui passait par là, croise à son tour la route des terroristes. "J’ai vu deux formes, arriver sur la route. Quand je les ai vu arriver, habillés tout en noir, avec des gilets pare-balles et des mitraillettes, je me suis dit que c’était peut-être des gendarmes qui sont à la recherche des terroristes, racontait-elle. Ils pointaient quand même leurs armes sur ma voiture, alors je me suis arrêté. Après ils m'ont dit qu'il allaient prendre ma voiture. Mais ils étaient calmes, ils prenaient leur temps. Ils n’étaient pas menaçants". 

Repérés, ils sont pourchassés par les gendarmes. Les djihadistes se retranchent dans une imprimerie à Dammartin-en-Goële en Seine-et-Marne, prennent en otage son gérant. À 16h50, ils sortent, ouvrent le feu sur les forces de l'ordre et sont abattus

14 personnes jugées

Reporté à cause de l'épidémie de Covid-19, le procès des attentats de janvier s'est ouvert ce mercredi 2 septembre matin. Il se tiendra à la cours d'assise spéciale de Paris jusqu'au 10 novembre. Quatorze personnes, impliquées à des degrés divers dans les attentats de janvier 2015, y seront jugés. Ils sont accusés d'avoir apporté un soutien logistique aux frères Kouachi et à Amedy Coulibaly, auteur de l'attaque de Montrouge et de l'Hyper Cacher. 
 
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