La nouvelle ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques a passé deux heures à Arques, auprès des habitants et des élus. Une ville qui a connu 3 épisodes d'inondations l'hiver dernier, faisant 400 sinistrés.
Pas d'annonce mais une visite symbolique : "j'habite moi-même le Pas-de-Calais, j'ai suivi de très près la situation (...) je veux dire aux habitants qu'on continuera à se tenir à leur côté."
Agnès Pannier-Runacher a choisi Arques pour sa première sortie en tant que ministre de la Transition écologique. Elle prend la suite de Christophe Béchu et assure ainsi le suivi promis par l'Etat après les inondations de fin 2023, début 2024.
Je suis venue m'assurer que tous les travaux, qui avaient été engagés en urgence, soient réalisés et que les travaux structurants soient préparés.
Agnès Pannier-Runacher, Ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques
500 travaux d'urgence sont déjà démarrés selon les services de l'Etat, pour un montant total de 97 millions d'euros : des opérations concernant des cours d'eau, des curages, des consolidations de digues et berges, etc. "Nous sommes toujours dans une situation de vulnérabilité, les terres sont gorgées d'eau donc nous restons en vigilance extrême", reconnaît la ministre.
Fonds Barnier
En plus des travaux, il y a toujours la question du relogement des habitants. Dans l'arrondissement de Saint-Omer, sur les 62 dossiers du "Fonds Barnier", le rachat des maisons des sinistrés, 44 sont éligibles. "C'est un fonds qui fonctionne", assure la ministre :
Sur place, face à elle, des sinistrés dont la maison vient d'être rachetée. Un "soulagement", disent-ils en cœur.
Pourtant, "tout est loin d'être si beau et si rose" assure le président de l'association Stop inondations Audomarois. Noël Baudelle dénonce des travaux superficiels : "on a l'impression qu'on a mis du placo sur une maison sans toiture. On ne va pas au cœur du problème, comme la lutte contre les ruissellements."
Des travaux structurants bien prévus, lui répond la ministre "mais ça ne se fait pas en un claquement de doigt". Une gestion des risques sur le temps long qui fait du Pas-de-Calais un laboratoire en matière de réchauffement climatique.