En Coupe de France 2023 de football, l'US Blériot-Plage s'est qualifié pour le 8e tour de la compétition, dimanche 26 novembre aux dépens de l'ASPTT Dijon. L'un des héros du match est Alexis Magniez qui a arrêté deux tirs au but à la fin du temps réglementaire. C'est la troisième fois qu'il sort gagnant de cette épreuve dans la compétition.
C'est le petit poucet du 8e tour en Coupe de France. L'US Blériot-Plage est le seul club représentant la R3 (division régionale 3) au huitième tour de la Coupe de France, et ce au niveau national.
Le club a pu jouer son 7e tour en match en retard (pour des raisons d'impraticabilité du terrain du stade des Huttes de Gravelines à la date initiale du 19 novembre) contre l'ASPTT Dijon, dimanche 26 novembre. En battant Roubaix et Avion, l'US Blériot avait déjà performé. Et ce, déjà aux tirs au but.
Et rebelote, au terme d'un match au score vierge, Blériot s'est qualifié aux tirs au but (3 - 1), notamment grâce à deux arrêts de Alexis Magniez, 32 ans, créant l'exploit.
Marguerites
Gardien de but, il faut être un peu "fou ou fantasque", précise l'homme qui travaille comme assistant d'éducation à l'Etablissement Régional d'Enseignement Adapté de Calais. Ancien du club de Blériot-Plage où, issu d'une famille de "footeux", il cueillait enfant les marguerites sur le terrain pendant les matchs. "Mon père a eu la bonne idée de dire un jour : 'mettez le gardien, ça ne pourra pas être pire'. Et ça m'a tout de suite plu".
De fil en aiguille, Alexis, va se former au CRUFC, club de Calais aujourd'hui disparu qui avait été en finale de la Coupe de France perdue face à Nantes en 2000 ; joue ensuite à Gravelines, puis revient au Racing Club de Calais, avant un retour sur ses pas, à Blériot l'été dernier.
Nicolas Dagbert, son entraîneur actuel dit de lui qu'il "a su apporter ce qu'il savait faire au bon moment, pour créer l'exploit".
"Un à gauche, un à droite"
Aujourd'hui, Alexis Magniez est retourné au travail après avoir fêté dimanche soir avec les supporters, la Brigade Derby Blériot qu'il remercie chaleureusement. "Ça s'est bien déroulé", explique-t-il à propos des tirs au but : "cela faisait 1 - 1 à l'issue de deux tirs par équipe, puis on en remet deux et j'en arrête deux, un à gauche l'autre à droite", se remémore-t-il avant de plonger dans les bras de ses coéquipiers.
"Ça a été plus facile, du moins, moins stressant que contre Avion et Roubaix où on est allés aussi à tirs au but mais où il y avait égalité également après la première série de tirs. Du coup, après c'était la mort subite", se souvient Alexis.
Prochain adversaire : Chambly
Face à Chambly (Nationale 2), "cela risque d'être plus dur", estime Alexis qui précise que le club de l'Oise a déjà joué en Ligue 2. "Pour être honnête on n'y pense pas beaucoup encore, mais on va essayer d'être solidaires, de tenir, et de marquer. C'est vrai que la nouvelle règle de la suppression des prolongations nous permet de tenir plus longtemps physiquement. Et d'aller pourquoi pas aux tirs au but à nouveau", sourit le gardien qui avait, interrogé par Flavien Bellouti (France 3), plaisanté se demandant si Blériot allait "aller jusqu'au Stade de France (1) en arrêtant des tirs au but ?"
Dimanche 10 décembre, l'US Blériot - Plage affrontera en début d'après-midi (13h30 ou 14h00, à déterminer) le FC Chambly au stade des Huttes de Gravelines. Le stade compte 1500 places dont 500 en tribune. Au tour précédent, 700 personnes étaient présentes. Et la fête s'est terminée vers 23h00, dimanche 26 novembre.
(1) Traditionnel stade de la finale de Coupe de France.