Moins d'un mois après l'assassinat de Dominique Bernard, survenu le vendredi 13 octobre 2023, la rentrée scolaire d'après vacances de la Toussaint s'est déroulée normalement à la cité scolaire Gambetta d'Arras. Avec des différences d'état d'esprit, et plus ou moins de pensées relatives au sombre geste terroriste.
Il reste quelques fleurs devant la cité scolaire Gambetta, mais le temps des hommages est bien terminé. Ainsi, les professeurs rencontrés ce matin refusait de s'exprimer. Pour eux, il faut désormais reprendre les cours malgré le traumatisme.
Même état d'esprit chez de nombreux élèves certains sont même impatients de retrouver leur classe. D'autres sont encore traumatisés, un collégien par exemple muet sur le sujet, confie simplement ses cauchemars. Son beau père l'accompagnait ce matin, il nous confiait que les pensées de son beau-fils sont prégnantes mais que des psychologues sont encore présents ce matin.
En effet, l'académie a mandaté trois médiateurs en renfort pour l'accueil des élèves mais surtout une assistante sociale et des psychologues afin de garder une cellule d'écoute active confirme le secrétaire d'intendance de la cité Gambetta.
Beaucoup gardent en tête ces images de l'assaillant présent dans la cour de l'établissement. Alors ce matin, la force sentinelle patrouillait.
Des policiers en armes, certains positionnés dans les couloirs.
La sécurité est à l'ordre du jour d'une réunion entre le proviseur, le maire et le préfet. Car il faut rassurer le personnel de l'établissement. Christian Berroyer, l'agent technique de la cité scolaire qui avait repoussé l'assaillant avec une chaise (voir le reportage ci-dessus) reprend aussi le travail. Il veut désormais aller de l'avant. Pour lui, cela participe à sa thérapie : "Je suis encore dans le déni. Ça va me faire du bien", exprimait-il.
Ce matin, les élèves de Dominique Bernard rencontraient aussi leur nouvelle professeure de lettres. Une enseignante de la cité scolaire Gambetta, amie du professeur décédé. Elle a demandé à le remplacer.
Reportage de Léo Marron et Stéphane Bruhier.