Attaque terroriste au lycée d'Arras. "Rage, colère, tristesse, tout ça en même temps", témoignages à la cité scolaire au lendemain de l'attentat

Ils sont venus pour bénéficier des soins de l'équipe de psychologues présente sur place, ou pour soutenir les victimes et leurs proches. Témoignages recueillis ce matin aux abords de la cité scolaire Gambetta, au lendemain de l'attaque terroriste qui a fait un mort et trois blessés, vendredi 13 octobre 2023.

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Victoire, élève de terminale à la cité scolaire Gambetta, explique être venue ce matin, samedi 14 octobre 2023, pour rencontrer les personnels de la cellule psychologique, car "ça m'a fait un choc. Je savais que l'école restait ouverte. Même s'il y avait cours je serais venue. Je ressens de la rage, de la colère, de la tristesse, tout ça en même temps". 

La veille, présente dans la cité scolaire, elle avait vécu les événements par l'intermédiaire des réseaux sociaux. Peu de monde présent à la cité scolaire ce samedi 14 octobre. La jeune fille explique : "Il y a eu quelques annonces sur les réseaux sociaux... Je comptais même aller chercher une fleur. Mais je vois qu'il n'y a personne, donc je vais vérifier s'il n'y a pas un autre point de rendez-vous. Ça me frustre aussi un peu".

"On vient pour la cellule psychologique, pour les enfants"

Émilie amène son fils au collège Gambetta. "On vient pour la cellule psychologique pour les enfants. Car c'est compliqué pour eux de s'exprimer. Il parle avec nous d'une façon, mais là il y a des professionnels qui vont les guider avec leurs questions, leur savoir-faire. On essaie de trouver toutes les solutions pour les aider. Ça va rester un traumatisme mais on veut l'atténuer un maximum", explique Emilie.

Son fils scolarisé en classe de 5e avait comme professeur de français Dominique Bernard, la victime décédée. "On en a beaucoup parlé hier soir, on a évité la télévision, on a juste écouté le président de la République pour qu'il se sente soutenu", conclut-elle. 

Enfin, Anaïs et Clément sont venus ensemble au lycée où ils étaient scolarisés "il y a deux ou trois ans". "On a eu peur pour les élèves, pour les professeurs, on est venus soutenir, je pense que c'est vraiment important", expliquent-ils un bouquet de fleurs à la main.

Dix personnes en garde à vue

Concernant l'enquête sur cet attentat islamiste qui a tué un enseignant et blessé trois personnes, dix individus étaient en garde à vue samedi, a appris l'AFP de source policière.

Parmi les personnes en garde à vue figurent plusieurs membres de la famille de l'assaillant : sa sœur, sa mère, son oncle et deux de ses frères, dont l'un a été extrait de la cellule où il est détenu pour "association de malfaiteurs terroristes". Deux Biélorusses "avec qui l'assaillant était lors de son contrôle par la police la veille des faits" font aussi partie des gardés à vue, a précisé une autre source policière, "mais rien ne dit qu'ils soient mêlés" aux faits.

Avec AFP

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