Covid-19 : annulé, l'Arras FIlm Festival va se réinventer avec des projections dans plusieurs cinémas de la région

Une façon de survivre et de faire vivre le cinéma, alors que la nouvelle vague de Covid-19 empêche la formule traditionnelle du festival de se tenir.

Il n'y aura pas d'Arras Film Festival cette année... du moins sous sa forme traditionnelle. La 21e édition ne pourra pas se tenir à cause du rebond de la pandémie de Covid-19 dans le Pas-de-Calais. 

L'Hôtel de Guînes et le Casino fermés

"Le Conseil d’administration de l’association Plan-Séquence, réuni ce lundi 19 octobre, a pris acte des recommandations de Monsieur le Préfet du Pas de Calais et de la décision de Monsieur le Maire d’Arras, par arrêté municipal du 17 octobre 2020, de fermer les lieux indispensables à la tenue du festival", expliquent les organisateurs dans un communiqué.

Ces lieux, ce sont respectivement l'Hôtel de Guînes, habituellement le centre névralgique de l'organisation du festival, et le Casino d'Arras, où se tenaient les projections. Tous les deux ont été fermés dans un arrêté pris samedi par le maire d'Arras, Frédéric Leturque, après le passage du Pas-de-Calais en alerte renforcée.Mais malgré l'annulation du festival, qui devait fêter ses 20 ans cette année, les organisateurs souhaitaient assurer la projection des films prévus dans d'autres salles des Hauts-de-France, sur une période beaucoup plus étendue : "au lieu de se concentrer sur Arras, sur dix jours, parce qu'on a six salles qui tournent en même temps, on va avoir des projections sur six semaines avec des semaines thématiques : l'une d'entre elle sera consacrée aux enfants et aux familles, une autre au cinéma européen, une autre au cinéma du monde...", détaille Éric Miot, délégué général du festival.

Le festival d'Arras, une "référence" pour le cinéma d'Europe de l'Est

"Il y a un redéploiement d'une bonne partie de la programmation sur l'ensemble des salles de la région, volontaires et partenaires", ajoute-t-il, citant "le Megarama à Arras, mais également Cinéville à Hénin-Beaumont, le Pathé Liévin, l'Étoile Cinéma à Béthune ou le Régency à Saint-Pol-sur-Ternoise", autrement dit des salles assez diverses allant du "multiplexe classique à des salles en milieu rural."

Les gens ont besoin de se distraire, mais aussi de penser à autre chose, de s'ouvrir et de comprendre le monde dans lequel on vit.

Eric Miot, délégué général de l'Arras Film Festival


Par ailleurs, l'organisation de l'Arras Film Festival réfléchit à délocaliser la compétition européenne à Paris. Une compétition d'autant plus importante que "le festival d'Arras est l'événement principal en France pour la cinématographie des pays de l'ancien bloc soviétique, de l'est de l'Allemagne jusqu'en Géorgie. Pour eux Arras, c'est une référence". Beaucoup comptent même sur la visibilité de cette compétition pour attirer des partenaires de distribution. "Le grand prix de l'an dernier, The Father [depuis retitré La Saveur des Coings], ne sortirait pas en décembre dans les salles françaises sans le festival."

La crise sanitaire a plongé de nombreux cinémas dans la tourmente. "C'est toute une filière qui souffre", déplore Eric Miot. "La culture, c'est notre vie. C'est ce qui nous fait vivre. Les gens ont besoin de se distraire, mais aussi de penser à autre chose, de s'ouvrir et de comprendre le monde dans lequel on vit. On va essayer de maintenir un film sur le conflit au Haut-Karabakh." Et de rappeler, également, qu'"il n'y a jamais eu de cluster dans une salle de cinéma depuis leur réouverture".
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