Les diocèses du Nord et du Pas-de-Calais ont lancé leur campagne annuelle du denier du culte, un appel au don des fidèles qui, chaque année, se font plus rares.
Par voie postale ou par Internet, l'Eglise catholique a lancé son annuel appel au don. Pendant plusieurs semaines, des centaines de messagers-collecteurs vont sillonner les trois diocèses du Nord et du Pas-de-Calais pour récolter la contribution des fidèles. Selon la Conférence des évêques de France, elle constitue pour l'Eglise "la première de ses ressources" depuis sa séparation avec l'Etat.
La somme ainsi récoltée doit assurer le traitement des prêtres (plus de 700 dans le Nord et le Pas-de-Calais), l'entretien des lieux de culte et le salaire des laïcs employés par l'Eglise. Au total, cela représente 23 000 personnes en France dont 1 100 dans les trois diocèses qui composent les deux départements.
Chute des donateurs
Depuis de nombreuses années, cette donation fait face à la baisse du nombre des fidèles et donc, de ses donateurs. Selon les chiffres de l'Eglise catholique, le nombre de baptisés en France a été presque réduit de moitié entre 1990 et 2015, passant de 472 000 à 262 000.
"Sur le diocèse d'Arras, nous perdons 2000 donateurs cette année, comme les années précédentes en moyenne, reconnaît Lionel Delcroix, économe du diocèse d'Arras. Aujourd'hui, on n'arrive plus à compenser la chute de donateurs avec une hausse du don moyen. Donc on a une ressource totale qui baisse. Cette année on a perdu plus de 100 000 euros sur le denier."
Appel aux plus jeunes
Chercher de nouveaux donateurs est donc crucial. "Ce ne sont pas les plus jeunes générations qui fournissent les troupes de l'Eglise aujourd'hui, constate Mgr Jean-Paul Jaeger, évêque d'Arras. Avec les aînés qui disparaissent petit à petit, les jeunes ne prennent pas forcément la relève. Donc il faut trouver des moyens plus adaptés aux nouvelles générations pour appeler ce don."
En décembre dernier, l'Eglise a réagi et lancé une campagne nationale pour encourager les dons. Affiches, spots publicitaires, et surtout réseaux sociaux à l'appui, pour mieux séduire les jeunes.