Le rappeur français Lomepal a fait chavirer le public du Main Square, des plus jeunes aux plus âgés. Des textes forts, une mise en scène épurée et une ambiance crescendo jusqu'à l'apogée, à la fin du show.
Plus besoin de présenter Lomepal. Le rappeur parisien de 27 ans a offert au public du Main Square un concert phénoménal. Antoine (c’est son prénom), a chanté ses titres les plus connus, notamment extraits de son dernier opus, Jeannine (l’album porte le prénom de sa grand-mère, atteinte de schizophrénie).
Avant sa représentation, le chanteur nous expliquait ne pas faire de la musique parisienne, "tout le monde peut se reconnaître dans ma musique" et ici au Main Square, c’était bel et bien le cas.
Lomepal tête d’affiche de ce deuxième jour de festival ? Pour Anaïs, 30 ans, c’est une certitude : "J’avoue que je suis une vraie groupie, c’est vraiment pour lui que je viens aujourd’hui." Avis partagé par Lucie, 16 ans. "Lomepal, j’adore vraiment. Ses textes forts, la musicalité de ses chansons. Ça me transporte." Luc lui ne rate aucun des concerts du rappeur. Le trentenaire, originaire de Lillen l’a déjà vu au Zénith, en Belgique... Mais il est sur d'assister à un show totalement différent : "Dans un festival, c’est différent mais tout aussi génial qu’un concert intimiste à la fois. Son show au Main Square va être dingue, j'en suis sur."
Un public en feu
Et Luc avait raison. Il est 22h30, Lomepal apparaît, seul au milieu de la grande scène. Des cris retentissent et le rappeur entame sa première chanson. "Arras, c’est une première. On va monter les niveaux tout au long du concert" prévient-t-il. Tout bascule lorsqu’il chante Pommade : il demande à la foule de créer un grand cercle au centre de la fosse, puis après quelques paroles, lance le top. Un pogo géant bouscule de long en large la foule du Main Square.
LOMEPAL au Mainsquare, une diiiiguerie???
— PR23 (@ritaineP) 6 juillet 2019
Impérial @levraiLomepal #lomepal un public de festivaliers nombreux et entièrement acquis à sa cause ce soir sur la Green Room @MainSquareFest #MainSquare2019 @VilleArras pic.twitter.com/ryMM3TxWYb
— Rock In Pop (@rock_inpop) 6 juillet 2019
La folie, Mômes… des titres qu’on ne présente plus et qui ont fait fissurer le public du Main Square. Pour la plupart déjà acquis à la star du moment avant le début de la représentation, les spectateurs présents se sont étalés sur toute l’esplanade, face à la scène de la Green Room, quitte à être sacrément serrés à certains endroits. Comme un air de déjà vu ici... lors de la première soirée, Angèle avait rameuté pas moins de 23 000 festivaliers sur la pelouse de la Green Room, un record pour cette scène depuis l’installation du Main Square à la Citadelle.
Face à l'artiste, il y a des jeunes, très jeunes, qui connaissent les paroles de tous les morceaux sur le bout des doigts. Il y a aussi quelques parents, un poil décontenancé face à la frénésie de la foule. Et puis il y a des adultes, visiblement fans du rappeur, qui entonnent les refrains les uns après les autres.
Accueil unanime pour Lomepal
Lomepal jouait pour la sixième fois dans un festival depuis le début de l’été. Mais la saveur était peut-être un peu particulière au Main Square, lui qui affectionne particulièrement la région et son public. "Le Nord Pas-de-Calais, ça a toujours été un endroit où j’ai très bien été accueilli. C’est chaleureux, c’est énervé, c’est ce qu’on cherche, une émotion partagée" raconte-t-il.
La symbiose avec le public saute aux yeux lorsqu’il propose une version longue de son tube Yeux disent. Le rappeur adresse alors un mot : "Merci, merci pour cet accueil. Je me souviendrai d’Arras" avant de disparaître dans les loges. Certains quittent la fosse, mais quelques minutes plus tard, Lomepal revient sur scène et propose deux de ses titres les plus en vogue pour conquérir définitivement le public : Trop Beau et 1000°C, sans son acolyte Roméo Elvis. Lui qui voulait "traumatiser" le public arrageois a semble-t-il réussi à conquérir la totalité des festivaliers venus l’applaudir.
Le rappeur se produira au Zénith de Lille le 3 décembre prochain.