Opération de gendarmerie au Lac Bleu de Roeux ce week-end. objectif : dissuader par des amendes les baigneurs réguliers de ce lieu pourtant strictement interdit.
34 degrés, pas un nuage. Et une eau si claire, la tentation est forte. Sur les berges du lac de Roeux, à côté d'Arras, ils étaient ce samedi encore des dizaines de jeunes à s'être donné rendez-vous. Comme tous les week-ends. Pourtant, la zone est interdite à la baignade toute l'année. Et au public en été.
Toutes les entrées du lac sont pourtant fermées et le message est on ne peut plus clair : "Fermeture du Lac bleu jusqu'au 15 septembre". "Ils passent au-dessus des grillages, ils forcent les portails, ils coupent des barbelés pour pénétrer sur le site", déplore Eric Fathou, chef de secteur Eden 62.
Patrouille en VTT, gendarmes en nombre, ce samedi après-midi encore, les autorités ont mené une nouvelle opération anti-baignade. Et pour les premiers groupes qui remontent du lac, c'est la douche froide.
Danger
Coût de la baignade : une contravention de 22 euros par personne. Sans compter la voiture. En quelques heures, 40 PV ont été dressés. "Les gens qui n'ont pas de moyen de transport pour aller à la mer et qui viennent profiter avec leur famille, ils ne peuvent pas, râle une habituée. Tout de suite, on a la gendarmerie derrière, c'est débile en fait."
Une sévérité qui s'explique : le Lac bleu est un espace protégé qui alimente Arras et les villes alentours en eau potable. Il est dangereux avec une profondeur de 10 à 15 m. Un baigneur averti en vaut deux. Deux personnes ont déjà perdu la vie au Lac Bleu, ces dix dernières années.