"Avec Yannick Noah, c’est à la vie, à la mort". Le tennisman Henri Leconte se raconte dans un livre

Numéro 5 mondial en 1986, vainqueur de la coupe Davis en 1991 sous la houlette de son capitaine et ami Yannick Noah, Henri Leconte se dévoile dans son nouveau livre, "Balles neuves". L’occasion de lui poser les questions qui reviennent le plus souvent sur internet à son sujet.

Il est une légende du tennis français. Magnifique jeu de gaucher, rigueur, rage de vaincre... Henri Leconte a enchanté les courts du monde entier. Il a toujours su rebondir, malgré des blessures physiques, sentimentales et financières. Le natif de Lillers, dans le Pas-de-Calais, se raconte dans un nouveau livre Balles neuves, sorti aux Editions Marabout.

Cet ouvrage, préfacé par l'ancien joueur et entraîneur de tennis Jean-Paul Loth, c’est celui de la sagesse, avec beaucoup de résilience et de travail sur soi. "Ce livre est important pour moi, explique le nordiste, parce que je veux partager les bons moments et aussi les moments difficiles, faire ressentir aux gens ce qui s’est vraiment passé au fond de moi."

Un parcours semé d’embûches de toutes sortes, d’opérations, de nombreuses blessures et même d'une méningite foudroyante qui lui a valu un coma : "Ça a été un parcours qu’il faut assumer, je suis un peu le sphinx qui renaît de ses cendres, pour revenir et être encore plus performant."

Henri Leconte, c’est aussi un rapport pas toujours simple avec le public et surtout un magnifique palmarès. Fils d’une prof de tennis, il a certainement, de son propre aveu, "dû voir passer des balles au-dessus du couffin" ! D’où sa passion pour la petite balle jaune et ses nombreux titres, 5ème joueur mondial en 1986, vainqueur de la Coupe Davis en 1991, finaliste à Roland Garros en 1988, vainqueur de 19 tournois en simple et double.

Sur internet, les questions concernant Henri Leconte sont légion. Nous lui en avons posé quelques-unes.

Henri, les internautes se demandent ce que vous devenez 

Je vais bien, je fais du sport, je m’occupe de moi et des autres, je suis consultant, je donne des conférences, je donne mon cœur. Je suis très chanceux, très heureux, ancré au sol et avec l’envie de partager, de transmettre. Je voulais être un champion de tennis, c’est fait. Maintenant il est temps d’être de l’autre côté.

Qui est votre compagne ?

Maya, la femme de ma vie avec qui... Elle est créatrice de bijoux. (Il s’interrompt, très ému). C’est très intime de parler de ça ! Je n’arrive pas à sortir les mots. Maya, c’est un électrochoc, une évidence. Elle représente l’amour, le respect, la confidence, le partage.

Elle est extraordinaire, c’est la femme de ma vie, une rencontre incroyable. Elle a changé ma vie et elle la change encore tous les jours.

Quel souvenir gardez-vous de la Coupe Davis 91 ?

Ça aussi, ça a changé ma vie. J’ai mis l’église au milieu du village. Un souvenir exceptionnel, magique, incroyable. On n’en a pas vraiment profité, c’était l’euphorie. C’est après qu’on a compris. C’est gravé à jamais, cette Coupe Davis avec Guy Forget, avec Yannick Noah, le capitaine de l’équipe, et avec tous les copains. On n’avait pas gagné depuis 59 ans, on en rêvait. Les Mousquetaires l’avaient fait auparavant.

Moi je revenais de nulle part, opéré pour la troisième fois du dos ! On m’a dit : « Henri, on t’aime ». On sait que quand on donne de l’amour à Henri, il est capable de faire des miracles. Encore maintenant, tout le monde s’en souvient.

Pour "Saga Africa", on aurait dû prendre des royalties, on a lancé la carrière de Yannick Noah !

Henri Leconte, champion de tennis

Et on se souvient aussi de notre danse sur le court, sur la chanson Saga Africa, sortie cette année-là. On aurait dû prendre des royalties, on a lancé la carrière de Yannick Noah ! (Rires). Avec lui, c’est à la vie, à la mort.

Avez-vous suivi un régime ?

Je suis le roi du régime, j’avais tendance à faire le yoyo. Maintenant j’ai trouvé la solution, regardez sur les réseaux. (NDLR : Henri Leconte apparaît dans la pub d’un célèbre régime minceur).

On se demande combien vous avez d’enfants 

J’ai quatre enfants, Maxime 37 ans, Luna 27 ans, Ulysse 18 ans et la dernière, un phénomène, Marylou 16 ans. 

Il y a une recherche Lillers, dans le Pas-de-Calais

C’est la ville où je suis né, où je reviens de plus en plus. J'y ai vécu très jeune, à Lillers.

Je me sens nordiste, de plus en plus. Je reviens à mes racines.

Henri Leconte, champion de tennis né à Lillers

Vous connaissez la ducasse à Lillers ? C’est top, les voitures tamponneuses. Je me sens nordiste, de plus en plus. Je reviens à mes racines. À 60 ans, on veut comprendre ce qui s’est passé. J’étais le dernier de la famille, on est tous nés à Lillers.

Où habitez-vous ?

Je suis un citoyen du monde. J’adore voyager, je pourrais vivre en Australie, en Europe, peut-être pas aux USA. En tout cas, j’adore les gens, je m’adapte.

Après le tennis, le golf ?

C’est un très beau sport. Au golf, on a une petite balle blanche qui ne bouge pas, mais qui est bien plus compliquée qu'au tennis ! Parfois, je pourrais bien m’énerver, un peu plus que sur le court ! 

Henri Leconte était l’invité de Vous êtes formidables le 19 décembre 2023. Pour revoir l’émission, c’est ici.

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