Pour empêcher les taxi-boats d'atteindre le rivage et de récupérer des migrants en vue d'une traversée de la Manche, les services de l'Etat ont fait installer un barrage flottant et des plots d'ancrage en béton sur les berges.
Le phénomène est en recrudescence depuis quelques mois : le mode opératoire des taxi-boats. Des passeurs donnent rendez-vous à des migrants dans le lit de la Canche. Ces derniers patientent dans l'eau, parfois jusqu'au torse, en attendant le passage des bateaux. L'embarcation les récupère alors sans que les forces de sécurité intérieures ne puissent intervenir.
Depuis le début de l'année 2023, 22 taxi-boats ont été recensés sur le fleuve de la Canche, avec en moyenne, 46 migrants par embarcation
Préfecture du Pas-de-Calais
Les risques sont élevés pour les migrants : noyade, hypothermie, enlisement. Alors les services de l'Etat ont fait installer une barrière flottante de part et d'autre du lit de la Canche. La ligne de bouées jaunes est fixée par deux corps-morts, des plots d'ancrage en béton.
But du dispositif selon la préfecture : " empêcher les taxi-boats d’atteindre le rivage pour entamer leur course et ainsi sauver des vies et interpeller les passeurs."
Ces agissements des réseaux de traite d'êtres humains, uniquement motivés par l'appât du gain, font courir un péril de mort aux candidats à la traversée sur des embarcations surchargées, non conforme à la navigation et sans gilets de sauvetage
Préfecture du Pas-de-Calais
La préfecture précise que la navigation et les activités nautiques sont désormais interdites dans la zone. Un premier bilan de l’efficacité du barrage sera dressé avant la fin du mois d'août.