Le directeur de l'Institut Calot de Berck-sur-Mer, qui a subi de nombreux incendies volontaires vendredi, indique avoir reçu de nouveaux messages de menaces ce week-end... Alors que l'incendiaire présumé était en garde à vue.
Un nouvel élément qui confirme que l'incendiaire de l'Institut Calot de Berck-sur-Mer et le corbeau qui menace le personnel depuis octobre sont bien deux personnes différentes.
Ce week-end, le directeur de l'Institut Calot, Benoît Dolle, gère la situation de crise qui suit la dizaine d'incendies provoqués vendredi. Le personnel et les patients ont du être évacués. Pendant ce temps, un de ses employés, pompier volontaire engagé en tant qu'agent de sécurité, est placé en garde à vue. C'est à ce moment là que Benoît Dolle reçoit deux SMS.
Le même corbeau
"C'était des messages de menace, qui venaient du même numéro que tous les autres", indique le directeur. Les autres, ce sont les textos envoyés à Benoît Dolle mais aussi à d'autres membres du personnels depuis le mois octobre. Des menaces d'un corbeau, qui a réussi pour le moment à rester anonyme et insaisissable.
"Par rapport à avant, la fréquence des messages a diminué", indique Benoît Dolle. "Mais sur le fond, c'est le même style et le même propos. La personne menace de s'en prendre aux locaux, dit qu'il n'en a pas fini, parle de feux, j'imagine en réaction aux incendies survenus plus tôt", souligne le directeur.
Ces messages confirment a priori que le jeune pompier volontaire arrêté vendredi à Berck n'est pas le corbeau. "Franchement, je n'ai aucune idée de qui ça peut être", indique Benoît Dolle.
Pas de problèmes de sécurité
En revanche, la surprise n'a pas été totale lors de l'arrestation de l'agent de sécurité mis en examen pour destruction de biens par incendie. "Je me doutais que c'était quelqu'un de l'équipe de sécurité, qui avait accès à différents locaux de l'établissement", précise le directeur. "Après, on est toujours surpris, comme un voisin qui apprend que son voisin est un criminel. Mais bon, ce jeune homme je ne faisais que le croiser pendant ses rondes."
Il a démontré tout le contraire de ce qu'il affirme.
Alors que le jeune homme de 29 ans s'est rétracté ce mardi matin en remettant en cause ses aveux, la défense de son avocat était jusqu'alors basée sur une idée : il aurait agit pour mettre en lumière les failles de l'établissement en matière de sécurité.
"C'est absurde", réplique Benoît Dolle. "D'abord parce qu'en faisant ce qu'il a fait, enfin si c'est lui, il a démontré tout le contraire de ce qu'il affirme; l'Insitut a résisté à des chocs de très grande ampleur et il n'y a pas eu de blessés. Ensuite, ni moi, ni mes collaborateurs, ni ses supérieurs directs ne l'avons jamais entendu faire la moindre remarque ou suggestion concernant notre système de sécurité."
Le suspect est toujours en détention provisoire, malgré le fait qu'il soit revenu sur ses aveux face à son avocat, dimanche soir.