Le projet de serre tropicale près de Berck, très contesté par les défenseurs de l'environnement, continue d'avancer. L'expiration de la promesse de vente du terrain, rendue publique par la Voix du Nord, n'empêchera pas la transaction immobilière d'être conclue, assure le fondateur du projet Tropicalia.
Le projet Tropicalia, une future serre tropicale géante érigée près de Berck a-t-il connu un nouveau revers ? Ce sont les informations publiées le 19 novembre par nos confrères de la Voix du Nord, qui expliquent que la promesse de vente du Champ Gretz a expiré, faute d'avoir réuni les fonds nécessaires. "Il n'y a pas vraiment de report de projet en réalité. J'ai l'impression qu'on a fait un peu de sensationnel autour de cette histoire" avance de son côté le fondateur du projet.
Cédric Guérin, vétérinaire de profession, veut construire sur ce terrain une serre tropicale de plus de 20 000m² et 30m de haut, sur un terrain aménagé d'une dizaine d'hectares. Oiseaux exotiques, papillons, reptiles... Le dôme de verre sera chauffé en permanence à 26-28 degrés. Le Champ Gretz, est une zone mixte qui mêle habitations et activités économiques. Cédric Guérin espère créer une zone touristique, et générer dans la manoeuvre plus d'une centaine d'emplois directs et indirects, un argument porteur auprès des pouvoirs publics.
"Un projet d'un autre temps" : Tropicalia attaquée en Justice
Ce projet massif est estimé à 73 millions d'euros, en partie sponsorisé par des subventions publiques, dont 2 millions injectés par la région. Le reste des fonds, provenant de prêts bancaires et d'investisseurs privés, est encore en voie d'acquisition. Toujours selon la Voix du Nord, cette collecte de fonds est handicapée par le fait que le projet est attaqué en Justice par une association de défense de l'environnement, le GDEAM. Celle-ci demande en effet l'annulation des permis de construire accordés par les communes de Rang-du-Fliers et Verton.
En effet, le Champ Gretz côtoie plusieurs sites classés, dont le "marais de Balançon", à 1 km, ou encore des bocages et prairies humides protégés. Le projet fait l'objet d'une très forte opposition, avec des mobilisations à répétitions sur le Champ Gretz. Les militants critiquent un projet "d'un autre temps", alors que l'urgence écologique s'impose de plus en plus violemment.
Les détracteurs du projet ne se privent d'ailleurs pas de moquer le projet de Cédric Guérin, en réaction à l'article publié par nos confrères. "Quand tu signes une promesse d’achat chez le notaire alors que tu n’as pas le fric. On comprend pourquoi Cédric Guerin, promoteur de #tropicaliaopale n’avait pas le sourire en septembre" ironise une publication du compte Tropicalarme.
"Il n'y a pas de sujet, c'est nous qui avons le terrain"
Cédric Guérin, contacté par France 3, nie toute difficulté dans la conduite du projet. "Le temps a un peu passé sur la promesse de vente faite entre l'aménageur et la société. Mais en réalité, cette promesse de vente n'est pas caduque, elle a été décalée dans le temps. D'ailleurs, le directeur de Territoires 62 le rappelle dans La Voix : il n'y a pas de sujet, c'est nous qui avons le terrain, et nous pouvons lui assurer qu'il va être acheté."
La transaction du terrain devrait donc être conclue d'ici le 31 décembre 2022