Un référendum pourrait être organisé au sein de l'entreprise.
Les négociations au sein de l'usine Bridgestone de Béthune, au point mort depuis la mi-février, vont-elles se débloquer ? Un "pacte de compétitivité" qui cristallise les tensions depuis deux mois va peut-être devoir passer par un référendum interne à l'entreprise, a indiqué ce jeudi la direction du site.
L'un des principaux points de blocage sur cet "accord de performance collective" était l'augmentation de la charge de travail, qui ne s'était d'abord pas accompagnée d'une hausse de salaire. "Travailler plus sans gagner plus", en somme. L'accord, signé mercredi par la CFTC et la CFG, a finalement été revu et pour une hausse de 32,04 heures à 34,7 heures par semaine, les salariés vont être augmentés dès la première heure de plus.
Un millier de salariés concernés
Les deux syndicats, qui représentent 30% des 1100 salariés du sites, ont également obtenu que le personnel en poste puisse changer de lui-même le cycle de rotation, et surtout a poussé la direction à s'engager à ce qu'aucun plan social ne soit pris dans les trois ans qui viennent.La direction s'engage par ailleurs à effectuer des investissements supplémentaires pour la production de pneus de plus grande envergure, qui répondraient davantage aux besoins du marché.
En l'état, l'accord renégocié ne bénéficie toujours pas d'une majorité, et si rien n'est trouvé dans les semaines qui viennent, un référendum pourrait être proposé aux salariés de Bridgestone d'ici le mois de mai.