Le 11 juillet, 500 tonnes de foin ont pris feu dans un hangar agricole, dans la commune de Camblain-Châtelain. Extrêmement difficile à circonscrire, les flammes sont restées actives trois jours durant. Les pompiers surveillent encore la zone pour anticiper toute reprise de l'incendie.
C'est bientôt la fin d'un casse-tête de plus de trois jours pour les pompiers du Pas-de-Calais. Le 11 juillet, un incendie à l'origine toujours inconnue se déclare dans un hangar agricole sur la commune de Camblain-Châtelain, près de Béthune. A l'intérieur, 500 tonnes de foin et de paille. "La particularité d’un tel feu est lié à sa consumation lente et à ses possibilités de reprises soudaines" détaille le maire, Lelio Pedrini,dans une communication destinée à ses habitants. Des sapeurs-pompiers venus des casernes de Béthune, Auchel, Lillers et Bruay-Houdain sont dépêchés sur place.
Les soldats du feu ont commencé par procéder à un arrosage du hangar. Mais assez vite, un problème se pose. Des habitants signalent que cette eau noire chargée de fumée et de terre se déverse dans la Clarence, une rivière voisine. Suite à ce risque de pollution dû aux eaux d'extinction, l'intervention des pompiers est ralentie. "Un minimum d'eau doit être utilisé. De plus, il n'est pas non plus possible d'étaler le foin, en raison d'un risque de départ de feu de culture" détaille la préfecture du Pas-de-Calais.
Les pompiers "ont imaginé une nouvelle solution pour circonscrire l'incendie"
Le 13 juillet, le feu est toujours sous étroite surveillance, et une partie du village sous une épaisse fumée. Dans une seconde communication, la mairie de Camblain-Châtelain détaille : "Les services de secours avec l’accord du propriétaire des lieux, ont imaginé une solution pour circonscrire l’incendie et remédier à toutes les gênes qu’il occasionne. En effet, depuis le début de l’après midi, des pelles mécaniques terrassent un terrain juste à côté du hangar pour créer un trou suffisamment grand pour y déposer le stock de paille et de foin restant. Cette manœuvre délicate une fois réalisée, un dôme sera posé sur le dessus avec tout le remblais de terre à disposition. Le feu privé ainsi d’oxygène devrait s’étouffer tout seul."
Une solution qui a fonctionné, selon la préfecture, jointe ce 14 juillet par France 3 Hauts-de-France. "Le feu n'est plus en action, mais des pompiers sont toujours sur place en surveillance pour l'instant", pour anticiper une éventuelle reprise du feu malgré la manœuvre d'étouffement. Un barrage a également été mis en place pour parer à toute pollution de la Clarence. "Nous espérons que ça en restera là !" conclut la préfecture.