Le tribunal pour enfants de Béthune a condamné deux adolescents à des peines de prison ferme en première instance. Le troisième, poursuivi pour complicité, a été condamné seulement pour des dégradations.
Les trois adolescents, âgés de 15 à 16 ans, au moment des faits, en février 2021, étaient jugés hier, jeudi 6 octobre au tribunal pour enfants de Béthune.
Le jugement de première instance, est tombé hier soir. Deux d'entre-eux ont été reconnus coupables des faits de sévices et d'actes de cruauté sur des animaux domestiques et écopent pour cela d'une peine de six mois de prison ferme et de douze mois avec sursis, avec obligation de travail et de soin.
Pour le troisième adolescent, la complicité n'a pas été retenue. Il est en revanche condamné à 4 mois de prison avec sursis pour dégradations.
Les trois jeunes gens doivent désormais également payer 1500 euros au propriétaire des animaux et 500 euros à l'association Stéphane Lamart qui s'est portée partie civile et s'est fait l'écho du jugement de première instance.
L'affaire avait beaucoup ému l'hiver dernier, une trentaine de poules, coqs, ânes ou chèvres avaient été violentés et égorgés. L'affaire s'était assez vite élucidée avec les aveux d'un des trois adolescents à son père, ce dernier avait ensuite prévenu les gendarmes.
Stéphane Lamart, président de l'association éponyme, se dit satisfait de cette décision sur le plan pénal mais concernant les dommages et intérêts alloués aux deux associations de protection animale, "c'est peu cher payé car les peines pécuniaires sont très faibles comparées à la cruauté atroce que ces animaux ont subie. Nous allons faire appel sur les intérêts civils".
Le procureur de la République de Béthune souligne qu'il s'agit d'un jugement de première instance, c'est-à-dire qui laisse la possibilité aux adolescents de faire appel.