Philippe Lambert, un habitant de Nœux-les-Mines, a décidé d'organiser son propre tour de France. L'objectif : faire connaître sa maladie, la sclérose en plaques, collecter des fonds pour la recherche et promouvoir le sport sur ordonnance.
Organiser son propre tour de France... Cette idée originale est celle de Philippe Lambert, un quinquagénaire de Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais), passionné de cyclisme. S'il a décidé de tenter l'aventure, c'est parce qu'il est atteint d'une sclérose en plaques depuis 9 ans et veut prouver à tous que "le sport est essentiel dans cette maladie".
Un parcours de 3000 km
Ce père de famille souffre de sclérose en plaques, une maladie qui attaque le système nerveux et provoque de fortes douleurs. Mais le sport constitue pour lui un remède. Sa maladie est même devenue un moteur et c'est ce qu'il veut partager en parcourant la France.
Le 2 septembre prochain, Philippe Lambert s'élancera pour son tour de France. "Départ de Nœux-les-Mines, on descend vers le sud en passant par la vallée du Rhône, puis Lamalou-les-Bains et on remonte vers Bordeaux, Nantes, Paris et enfin Nœux-les-Mines, avec une étape bonus rajoutée à la fin", détaille le quinquagénaire.
L'objectif de ce tour pour lui : "Faire connaître la maladie, car pour beaucoup la sclérose en plaques c'est un mot un peu barbare, on ne sait pas trop ce que cela veut dire, collecter des fonds pour la recherche et promouvoir le sport sur ordonnance dans toute la France ! "
La plus grande étape fera 180 km et la plus petite, 58 km. 3 000 kilomètres à vélo, en un peu plus d'un mois, pour servir d'exemple. Et pour réussir son exploit, Philippe aura du soutien comme un vrai champion du Tour de France. À chaque étape, d'autres cyclistes viendront le rejoindre.
Tous les 3 jours, il s'accordera tout de même une journée de repos. "Avec ma maladie, je ne peux pas me permettre de tout faire d'un trait."
"Épée d'Amoclès sur la tête"
"Quand on a une sclérose en plaques, c'est comme si on avait une épée d'Amoclès au-dessus de la tête. Mais je fais abstraction de ça et on va tout faire pour revenir en forme", s'encourage-t-il. Il sait que son meilleur allié pour lutter contre sa maladie est bien le vélo. "Cela me permet d'oublier un peu la maladie. Tant que je suis sur le vélo, je ne pense pas à autre chose".
En septembre 2018, Philippe Lambert avait déjà réussi un premier défi sur la Côte d'Opale : avaler 116 km en moins d'une journée, de Fouquières-Les-Lens à Berck.
Cette fois, c'est un challenge beaucoup plus grand qui l'attend. Mais pour lui, il est déjà réussi.