Amoureux de sport, Paul a trouvé le moyen de vivre sa passion au coeur des plus grands évènements du monde... tout en étant payé pour ça. Roland Garros, Tour de France, Jeux Olympiques : en 2024, il vit pleinement tous ces grands rendez-vous.
Originaire d'Anisy, au nord de Caen, Paul est professeur d'EPS. Diplômé de Staps à l'Université de Caen, il est depuis 6 ans affecté en région parisienne. Au départ, la perspective de migrer dans la capitale ne l'enchantait guère, jusqu'à ce qu'il trouve le moyen d'en tirer profit.
Un objectif : les JO
"Quand je suis arrivé ici, ils venaient d'annoncer qu'il y aurait les JO à Paris, se remémore-t-il. Alors, je me suis dit : 'Quitte à être dans la capitale, autant se faire une place pour pouvoir faire les JO'". Dès lors, il se met en quête d'expériences pour se façonner un CV digne d'être repéré par l'organisation de l'évènement planétaire.
"J'ai commencé par postuler pour le Tour de France. J'ai été pris, et puis j'ai ensuite travaillé sur Roland Garros et le Rolex Masters". Le week-end dernier, Paul a achevé sa quatrième Grande Boucle, après avoir travaillé sur le tournoi du Grand Chelem parisien. Cette année, il distribuait des maillots à pois aux spectateurs sur le bord des routes avant le passage de la caravane.
Au départ, c'était juste pour les JO, mais c'est devenu vraiment un plaisir de pouvoir vivre ces expériences internationales de l'intérieur.
Paul, tour guide pour les Jeux olympiques de Paris 2024
A peine quelques jours pour se reposer d'un mois intense à travers la France et l'Italie que le Normand de 30 ans est déjà de retour aux affaires. Il a atteint son objectif initial. "Je suis 'tour leader', c'est un peu une mission d'hôte. Je suis responsable d'un groupe que je dois accompagner sur les différents sites et espaces olympiques".
En quelque sorte, il occupe la fonction de guide touristique pour les invités de grands partenaires des JO comme Décathlon et Carrefour. Comme lui, d'autres travaillent pour Visa, Danone ou encore LVMH. Pour la cérémonie d'ouverture, il gère un groupe de 12 personnes conviées par l'enseigne numéro 1 du sport en France, "des employés assez importants de la marque", précise-t-il. Des VIP qu'il doit récupérer à leur hôtel, puis les acheminer le long des quais de Seine pour admirer les 3h45 de spectacle concocté par le Rouennais Thomas Jolly.
Entrapercevoir un sacre français
Il espère pouvoir contempler le divertissement même s'il sait qu'il a une mission à accomplir. "Je n'ai pas de place attitrée, je reste à disposition des invités s'ils ont besoin de se restaurer ou s'ils cherchent des toilettes par exemple".
Idem pour les compétitions, qu'il pourra vivre presque au plus près. "Je pourrai voir des épreuves, il y aura des sites ou ce sera plus simple que d'autres. Au Stade de France, je descendrai accompagner mes invités à leurs places mais il n'y en aura pas pour moi, je remonterai les attendre dans les coursives".
Encore une fois, sa mission n'est pas d'observer les épreuves, même s'il aspire à voir des Français briller : "Ce serait bien d'assister à ça, de vivre une expérience unique, qui ne se reproduira jamais".
Si Paul sera sur le pont tout au long de la quinzaine des Jeux olympiques, il ne reprendra son rôle que lors des week-ends des Jeux paralympiques. En effet, d'ici-là, son "vrai métier" aura repris ses droits, après un été intense mais fabuleux, où il aura vécu dans un rêve éveillé les émotions des plus grands rendez-vous sportifs au monde.