François Ciccolini s'est emporté après qu'un journaliste de France Bleu lui a posé une question qui ne lui a pas plu. "Je vais peut-être te frapper la tête par terre", a notamment déclaré le coach de Laval.
"J'ai ce qu'il faut, je vais te frapper d'un coup de crosse à la tête" : François Ciccolini, coach du Stade Lavallois, a menacé un journaliste de France Bleu Mayenne, ce lundi à Boulogne-sur-Mer.Alors que Laval venait de perdre face à l'USBCO, Martin Cotta, le journaliste, interroge le coach sur les raisons de cette défaite. "Le problème, c'était technique, c'était les conditions ou vous vous êtes trompé sur la composition de l'équipe ?", lui demande-t-il.
C'est alors que l'ancien entraîneur de Bastia s'emporte : "Tu me pose toujours de mauvaises questions, je vais te parler mal". Au début, Martin Cotta prend ces intimidations sur le ton de la plaisanterie, mais réalise rapidement que le coach est sérieux. France Bleu Mayenne a récemment révélé l'intégralité de l'échange.
Le journaliste s'excuse mais rien n'y fait. François Ciccolini commence à l'intimider et menace de le frapper. "Je vais te faire mal", prévient-il avant de poursuivre : "Tu n'as jamais vu un journaliste avec des sparadraps sur la tête ? Parce que tu vas peut-être en voir un dans 3 minutes".
Le coach s'excuse
Martin Cotta a porté plainte ce lundi, et le Conseil national de l'éthique a saisi la commission de discipline de la Fédération française de football, constatant le caractère "menaçant et agressif" des propos du coach. Le journaliste a reçu le soutien de beaucoup de confrères.
@ActusUJSF dénonce fermement ces agissements et ces menaces indignes d’un entraîneur de football, avant tout éducateur. @ActusUJSF apporte tout son soutien à notre confrère de @bleumayenne@unecatef_coachs @stadelavallois https://t.co/QX1IeOWah9
— UJSF (@ActusUJSF) 13 août 2018
Dans un communiqué de presse, le club mayennais affirme que l'interview a été réalisée "en dehors du cadre protocolaire". De quoi expliquer, selon le Stade Levallois, que le coach ait "très mal accueilli les questions posées". "Il est le garant des valeurs du groupe. Il l’a fait savoir laconiquement", poursuit-il.
Mais un nouveau communiqué du club assure que les paroles de François Ciccolini ont "dépassé sa pensée". Ce dernier espère pouvoir "clarifier la situation" lors d’une réunion prévue vendredi. La direction du club mayennais et le rédacteur en chef de France Bleu Mayenne y participeront.