Une œuvre magistrale recouvre désormais le grand escalier de la rue Jules-Baudelocque à Boulogne-sur-Mer. De loin, une porte se dresse sur les marches et les murs. De près, un monde fantastique de dizaine de silhouettes humaines ou animales : l'art du trompe l'oeil par Gonzalo Borondo.
Le street-artist Borondo vient d’achever sa fresque rue Jules-Baudelocque à Boulogne-sur-Mer. Une semaine de travail, sur l'un des plus grands escaliers de la ville pour donner naissance à une immense fresque qui se déploie sur plusieurs paliers. Un chef d'oeuvre pour clore la 5éme édition du festival du Street-Art.Tête d’affiche de cette 5ème édition, l’artiste espagnol, mondialement reconnu, est un homme trés discret. Engagé, il aime jouer avec les lieux où il peint, ne cherchant pas à envahir le mur, mais à initier un dialogue avec lui et avec les passants.
" L'idée principale de mon travail comme ici, à Boulogne-sur-Mer, c'est que , quand tu regardes cet escalier, tu vois une limite, une frontiére, une porte close ... Mais ce n'est qu'une frontiére imaginaire car quand tu t'approches, tu brises cette frontiére en montant les marches et tu découvres un autre monde " nous confie l’artiste sur les marches de son œuvre.
Un trompe l'oeil gigantesque dans un escalier trés passant de Boulogne-sur-Mer
"c'est la curiosité qui nous pousse. La grille n'est pas vraiment fermée. J’aime que les gens continuent de découvrir des détails de l’œuvre chaque jour, différents. Des images mythologiques, des petits personnages et d'autres histoires. Je pense qu’elles peuvent être l’occasion pour les enfants comme pour les adultes de se créer leur propre univers !"
Durant plusieurs jours, le street-artist a parcouru les rues de la ville pour y ressentir l’atmosphère,discutant avec les habitants. Il a soigné chaque détail. Visible depuis le bas de la rue Jules Baudelocque à l’angle avec le boulevard Clocheville, le trompe l'oeil se déroule jusqu'en haut des escaliers, un axe fortement emprunté par les éléves de l'école Jules ferry et ceux du lycée Mariette.
De grands noms du street-art pour cette 5éme édition
Malgré la crise du Coronavirus, l'édition 2020 ancre définitivement Boulogne-sur-Mer comme une des grandes villes du street-art en France. Aux fresques de David Walker, Kobra ou ECB, des éditions précédentes, s'ajoutent cette année 5 autres fresques dont celle de l'espagnol Gonzalo Borondo.Une programmation internationale avec le duo d'artistes Néerlandais Telmo & Miel, nationale avec les Français Monkey Bird et locale, puisque MariKa, l'artiste boulonnaise a donné naissance à Aimé, un de ses rafistolés.
Lancé en 2016 par la ville de Boulogne-sur-Mer, le street-art, c'est aujourd'hui 33 fresques sur les pignons et façades des batiments et plus d'une soixantaine d'oeuvres plus modestes, comme les compteurs électriques.
Un parcours de plus de 2 heures dans la ville, proposé en visite guidée ou à découvrir seul toute l'année.