Le Plastic Odyssey, l'ancien navire de recherche océanographique en cours de transformation en laboratoire flottant de recyclage de plastiques devait quitter le port de Boulogne-sur-Mer pour Concarneau. C'était sans compter sur la découverte fortuite d'amiante à bord la semaine dernière.
La vie n'est pas un un long fleuve tranquille pour le Plastic Odyssey. Depuis son acquisition en octobre dernier, le navire est en cours de transformation. Cet ancien bateau de recherche océanographique est en chantier pour devenir un laboratoire des solutions face à la pollution plastique.
La semaine dernière alors qu'il devait quitter le port de Boulogne-sur-Mer et rejoindre Concarneau pour poursuivre sa rénovation, de l'amiante a été trouvée à bord : "C'est par hasard que nous avons découvert ce que nous soupçonnions être de l'amiante dans des endroits confinés sur navire. Immédiatement et à notre seule initiative nous avons fait procéder à des analyses qui ont confirmé nos craintes", explique Alexandre Dechelotte, co-fondateur du projet. Toutes les mesures de sécurité ont été prises à bord.
Des travaux qui ont un coût
Cette découverte implique désormais des travaux de désamiantage qui vont entraîner un retard dans le départ du bateau de une à trois semaines : "C'est un coût dont on se serait bien passé mais les travaux sont indispensables et nous allons le faire. Il y a des solutions alors on met tout en œuvre pour perdre le moins de temps possible. Ça fait une sacrée expérience", philosophe Alexandre Dechelotte.Une nouvelle déconvenue
Un coup dur qui s'ajoute à la mauvaise surprise de ces dernières semaines lorsque les premiers devis boulonnais sont arrivés : "Plus les délais de travaux sont courts, plus la note est élevée. Nos budgets étaient justes pour poursuivre à Boulogne c'est pourquoi nous avons décidé de continuer la transformation en Bretagne", poursuit le co-fondateur de Plastic Odyssey.En attendant le concoyage vers le Finistère, celui qui s'est lancé dans cette aventure avec Simon Bernard garde le moral. Il assure que ce retard ne devrait pas perturber la suite du calendrier, c'est à dire le départ du bateau pour le tour de la méditerrannée, sa premiere mission, en septembre prochain.