Brexit : "C’est un moindre mal", estime le président du comité régional des pêches des Hauts-de-France

Presque deux semaines après la mise en application de l'accord sur le Brexit, France 3 Littoral Hauts-de-France consacre une édition spéciale aux pêcheurs, ce mardi 12 janvier. À cette occasion, Olivier Leprêtre, représentant régional du secteur, tire un premier bilan.  

Olivier Leprêtre est patron de chalutier et président du Comité régional des pêches maritimes des Hauts-de-France, où il siège depuis treize ans. À ce titre, il est amené à représenter le secteur, alors que les négociations à Bruxelles ont abouti le 24 décembre dernier à un accord sur le Brexit. Le texte, en application depuis le 1er janvier, laisse en suspens de nombreuses interrogations, notamment sur l’accès des bateaux européens aux eaux territoriales britanniques. Entretien.

Que représente le port de Boulogne-sur-Mer pour la région ?

Le port de Boulogne, c’est 5.000 emplois directs et indirects. Capécure, la zone de poissons – on va l’appeler comme ça -, c’est quand même le poumon économique du Boulonnais.

La pêche côté anglais est-elle indispensable ?

Les bateaux sont dépendants des eaux britanniques : sur la pêche artisanale, à 70%, et sur la pêche hauturière, 96%. Il est bien évident que l’accès aux eaux britanniques est hyper important.

On a de véritables problèmes actuellement de cohabitation entre les bateaux. Ce qui passe par-dessus tout, c’est la surexploitation des ressources qu’il faut éviter. Là, tous les bateaux, que ce soient belges, hollandais ou français, sont dans la zone française. Donc, bien évidemment, il y a énormément de bateaux et la ressource est en danger.

L’accord constitue-t-il tout de même un soulagement pour le secteur ?

On part de très loin. Depuis trois ans, on a la guillotine au-dessus de la tête en se demandant quand elle va tomber. Heureusement, avec ce fameux accord – qui est plus ou moins bon -, on échappe à la guillotine. On va peut-être perdre une partie de nos cheveux mais c’est un moindre mal. Donc on ne va pas se plaindre mais il faut se donner le temps de mettre toutes les choses en place. Ça ne se fait pas comme ça du jour au lendemain. 

On repart d’une feuille blanche avec les Britanniques, et tout est à construire. Aussi bien l’accès aux eaux que le marché, etc.. Il y a beaucoup de boulot et il est bien évident que les professionnels ont un peu peur de l’avenir. Mais on est là pour mettre des choses en place.

► Plus d'informations et de reportages ce mardi 12 janvier à 18h53 : France 3 Littoral Hauts-de-France sera en édition spéciale "Pêche et Brexit". À revoir également en replay sur Internet

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