La filière de la pêche, qui fait travailler 900 marins à Boulogne-sur-Mer, redoutait un "no deal" aux effets dévastateurs pour son économie. L'accord post-Brexit conclu entre le Royaume-Uni et l'Union européenne soulagent les pêcheurs.
Les pêcheurs de Boulogne-sur-Mer, premier port de pêche français, sont très soulagés de l'accord post-Brexit conclu entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, selon le président du comité régional des pêches des Hauts-de-France, Olivier Leprêtre.
"On va perdre un peu de quotas, mais ce n'est pas dramatique"
"C'est un gros soulagement pour les pêcheurs. C'est un accord gagnant-gagnant. On va perdre un peu de quotas, c'est embêtant mais ce n'est pas la mort, ce n'est pas dramatique non plus", a déclaré Olivier Leprêtre. "Les Britanniques peuvent continuer à exporter dans l'Union européenne, et Capécure (premier centre européen de transformation des produits de la mer) va pouvoir continuer à travailler avec les importations britanniques".
Selon l'agglomération du Boulonnais, 900 marins travaillent à Boulogne, sur plus de 100 navires. En 2019, la production des navires s'est élevée à 31 538 tonnes toutes flottilles confondues pour un chiffre d'affaires de 80,3 millions d'euros et plus de 70 espèces de poissons, crustacés et céphalopodes sont vendues en criée. Au total, la filière emploie 5 000 salariés directs.
Les eaux anglaises restent accessibles
"L'inquiétude première de tous les pêcheurs des Hauts-de-France, mais aussi de la filière, c'était qu'on n'ait plus accès aux eaux anglaises. Là c'est pas le cas", a abondé Stéphane Pinto, vice-président du comité.
L'accord post-Brexit prévoit une période de transition jusqu'à l'été 2026 pour renoncer à 25% des captures européennes, qui s'élèvent en valeur à environ 650 millions d'euros par an, et la renégociation annuelle prévue au terme de cette période.
Le ministère de la Mer a dévoilé jeudi soir un plan d'accompagnement, assurant que pêcheurs et mareyeurs "pourront bénéficier d'une aide forfaitaire pouvant aller jusqu'à 30.000 euros en fonction de leur dépendance aux produits capturés dans les eaux britanniques".