Un homme de 38 ans est en garde à vue soupçonné d'avoir, mardi midi à Doudeauville près de Desvres, tué sa mère et blessé son père et son ex en les poignardant. Les causes de cet acte criminel restent troubles, et l'état de santé mentale de ce père de famille pose question.
La garde à vue de Christophe M., interpellé mardi à 12h30 dans le hameau le Bois-Julien à Doudeauville à la suite d'un drame familial, doit être prolongée de 24 heures ce mercredi. A l'issue de celle-ci, le parquet de Boulogne-sur-Mer devrait ouvrir une information judiciaire pour homicide volontaire et tentatives d'homicides.
L'homme de 38 ans a été interpellé sur les lieux du crime, où sa mère de 63 ans a été mortellement poignardée. Son ex-conjointe, chez qui les faits se sont produits, a elle été gravement touchée au thorax. Le père du suspect, également présent et touché aux jambes, a pu sortir de l'hôpital mardi soir.
Séparé depuis 15 jours
Les gendarmes cherchent maintenant à comprendre pourquoi Christophe M., inconnu de la police et de la justice, s'en est pris ainsi à sa famille.
L'homme était séparé de son ex-femme (38 ans) depuis une quinzaine de jours. Ils vivaient ensemble depuis plusieurs années et auraient deux enfants. Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'est rendu mardi midi avec ses parents à son ancien domicile de Doudeauville pour y récupérer des affaires.
Alors que les quatre protagonistes parcouraient la maison pour rassembler les effets de Christophe M., les discussions seraient envenimées. C'est à ce moment que le suspect s'en serait pris, armé de deux couteaux, à son ex-conjointe, avant de toucher ses parents qui se sont interposés. Les gendarmes devront déterminer s'il était déjà en possession des couteaux avant son arrivée sur place, ou s'il les a saisis opportunément sur les lieux.
Comportements étranges
Christophe M., qui résidait chez ses parents dans le bassin minier depuis sa séparation, adoptait des "comportements étranges" depuis plusieurs mois, selon son entourage. Ses parents avaient déjà évoqué avec lui la nécessité d'être soigné sur le plan mental.
Les enquêteurs cherchent à vérifier si cet homme, qui avait semble-t-il une activité professionnelle, avait déjà un passé psychiatrique. Il doit d'ailleurs être expertisé ce mercredi après-midi, dans le cadre de la procédure, afin de savoir si son passage à l'acte pourrait être lié ou non à une pathologie mentale.
Christophe M. avait été emmené mardi à l'hôpital après son interpellation afin d'être examiné par un psychiatre, qui a estimé que son état était compatible avec le régime de garde à vue.