JO de Paris 2024. Aviron, lutte, ballon... à la (re)découverte des athlètes olympiques de Boulogne-sur-Mer

Le 3 juillet prochain, Boulogne-sur-Mer accueillera le passage de la flamme olympique. À quelques mois de cet événement, la ville et les archives municipales présentent une nouvelle exposition permanente, "Paris 1900/Paris 2024", consacré à ses "ambassadeurs" qui ont brillé aux Jeux.

Dans la galerie de portraits qui borde les vestiaires du club de basket, ils sont quelques-uns les bras dressés, fleurs à la main et breloque au cou. Didier Hoyer, Maxime Beaumont, Lise Legrand… Chacun dans sa discipline, leurs noms ont fait rayonner celui de Boulogne-sur-Mer. Ces médaillés olympiques sont les héritiers d’une longue dynastie d’athlètes du cru, qu’une exposition met désormais à l’honneur au palais des sports Damrémont.  

Car l’entrée des Boulonnais dans la compétition s'est faite dès 1900 à Paris. Emile Joseph-Pierre Lécuyer s’aligne alors sur le 110 m haies. "Ce sont des JO qui duraient sur plusieurs mois", souligne Maxime Blamengin. "Avec des disciplines qui ont disparu aujourd’hui", précise celui qui a mené l’enquête pour les archives municipales, devant le cliché en noir et blanc de Paul Auguste Revertégat. Dressé dans sa nacelle et une casquette d’aviateur surplombant son visage barré d’une moustache, il s’embarque pour une compétition d’aérostat. "C’est-à-dire de ballon, sourit Maxime Blamengin. Pour lui, c’était à celui qui restait le plus longtemps en l’air."

Aviron, canoë-kayak… Au fil des décennies, c’est sur l’eau que les Boulonnais s’illustreront tout particulièrement. Mais dans les premiers temps, les sports collectifs leur permettent de se distinguer. Parfois à leurs dépens : ainsi Maurice Tilliette, gardien malheureux de l’équipe de football en 1908, toujours détenteur du record de points concédés lors d’un match. "Il a pris 17 buts contre le Danemark", compatit Maxime Blamengin. "Ce qui est terrible, c’est que moi j’ai retrouvé des articles de cette époque-là, du match, où on dit que c’était lui le meilleur joueur de l’équipe !"

Des Olympiens "méconnus"

La richesse des anecdotes éclipserait presque le travail de fourmi déployé pour retrouver la trace de certains. Impossible, par exemple, d’indiquer une date de naissance ou de décès pour le hockeyeur Pierre Rollin, dont on sait pourtant qu’il participait en 1920 aux Jeux d’Anvers. "C’est vrai que l’on a la chance d’avoir 39 Olympiens, méconnus, pour la plupart, du grand public, insiste l’adjointe aux sports Anne Le Lan. Les Jeux Olympiques [de 2024, ndlr] ont été l’occasion de se dire : 'Allez, il faut les mettre en avant.' Il faut que les Boulonnais sachent qu’ils ont des ambassadeurs depuis 1900, qu’ils nous ont ramené 13 médailles jusqu’à aujourd’hui."

Un compteur amorcé en aviron, il y a tout juste un siècle, par le quatre avec barreur composé de Raymond Talleux, Eugène Constant, Louis Gressier et Georges Lecointe. Côté féminines, la première médaille est ramenée d’Athènes en 2004 par la lutteuse Lise Legrand. Autre nom illustre :  le kayakiste Maxime Beaumont, décoré d’argent en 2016 à Rio.  

"Et ce n’est pas fini, je croise les doigts pour Paris 2024 !", sourit Anne Le Lan. D’ores et déjà, Jimmy Gressier en athlétisme et Benoit Brunet en aviron sont qualifiés.

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