Lundi 23 octobre, l'entreprise agro-alimentaire Labeyrie a indiqué que l'usine boulonnaise spécialisée dans les sushis fermerait prochainement ses portes. Aucune précision n'a été donnée concernant le sort des salariés.
Le couperet est tombé en début de semaine : l'usine Labeyrie de Boulogne-sur-Mer va officiellement fermer.
Le groupe Labeyrie Fine Foods s'est lancé dans un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). L'usine de Boulogne-sur-Mer est spécialisée dans les sushis. Mais suite à "un fort déficit d'activité", le groupe a présenté un projet d'arrêt de l'usine.
"Les modalités d’accompagnement des salariés seront prochainement discutées avec les représentants du personnel", indique un communiqué de l'entreprise qui annonce l'arrêt de l'usine.
Depuis que les magasins de grande distribution ont implanté des comptoirs de sushis "faits sur place", Labeyrie connaît une forte baisse. L'entreprise évoque "un recul des ventes de sushis plus de 60% constatés depuis trois ans".
Pour parer ce problème, Labeyrie avait envisagé plusieurs solutions : développer la sous-traitance, créer des partenariats industriels ou encore vendre l'usine.
Désistement du racheteur en août
Les 38 salariés de l'usine s'étaient mobilisés en juin dernier pour protester contre une potentielle vente de l'usine à Wattez, notamment spécialisé dans la pêche. "Cela fait des années qu'ils n'innovent plus, qu'ils ne nous confient pas de nouvelles recettes à Boulogne-sur-Mer", dénonçait François Ménuge, élu CFDT.
"L'activité de Wattez n'a rien à voir avec la nôtre, renchérissait alors Laure Hugo, déléguée syndicale CFDT. On craint qu'une fois revendus à Wattez, les salariés partent d'eux-mêmes, sans aucune compensation !"
Finalement, cette vente n'a pas eu lieu. Labeyrie indique que l'entreprise a renoncé le 9 août à poursuivre la vente. Ainsi, Labeyrie a fait le choix de lancer ce projet de fermeture de l'usine et de "confier la recherche d'un potentiel repreneur à un cabinet spécialisé".