C’était un souhait de longue date de la SNSM, la Société nationale de sauvetage en mer. Elle dispose désormais d’un hangar pour accueillir provisoirement les migrants venant d’être secourus.
Ce sont des scènes que les sauveteurs de la SNSM ne souhaitent plus vivre. Le 3 novembre 2021, près de 400 migrants venant d’être secourus sont débarqués dans des conditions rudimentaires. Certains doivent repartir pieds nus, trempés et frigorifiés. Afin de leur offrir un meilleur accueil, la SNSM a obtenu la réquisition d’un hangar appartenant à la région sur le port de commerce de Boulogne-sur-Mer. "Les migrants étaient auparavant débarqués quai Gambetta, au milieu de la foule et des commerces, cette situation n’était plus possible, il fallait pouvoir assurer un accueil décent une fois à terre" explique Gérard Barron à la tête de la SNSM de Boulogne-sur-Mer.
Une cellule médicale, des vivres et des vêtements
Le hangar D7, aujourd’hui vide, peut être opérationnel à tout moment pour recevoir provisoirement plusieurs centaines de personnes. Il ne sera accessible qu’avec une autorisation préfectorale. Le lieu permet également d’accueillir une cellule médicale ainsi que de stocker des vivres ou des vêtements. Pour des raisons pratiques, c’est à Boulogne-sur-Mer que sont centralisés tous les sauvetages. Afin d’assurer l’accueil des personnes secourues dans de bonnes conditions, un ponton doit être construit. Son coût est estimé à près de 300 000 euros.
Après le hangar, un chapiteau ?
En juillet 2022, ce hangar ne devrait plus être utilisé. Un chapiteau encore plus grand pourrait être construit afin d’offrir une solution d’accueil pérenne, là aussi pour un coût d’environ 300 000 euros. Des dépenses nécessaires pour le maire du Portel, Olivier Barbarin. "Il est devenu indispensable de trouver des solutions. C’est à l’Etat de financer ces travaux mais les institutions locales participeront car tout le monde se sent concerné".