Nouvelle action contre la réforme des retraites dans le boulonnais. Ce mardi matin, un barrage filtrant a été mis en place sur la zone de la Trésorerie à Wimille. A l'appel de l'intersyndicale, une cinquantaine de manifestants bloquait dés 4h, la circulation de la zone côté A16 et filtrait l'entrée des poids lourds, côté Wimereux.
Ils sont déterminés ces Boulonnais. Une semaine après le blocage de la zone de Capécure à Boulogne-sur-Mer, c'est au tour de la zone industrielle de Wimille, où une cinquantaine de manifestants opposés à la réforme des retraites, se sont installés dès 4h ce matin.
Les poids lourds ont été contraints de rebrousser chemin pour accéder à l’autoroute ou d’attendre pour effectuer leurs livraisons sur la zone. Comme sur le port de Boulogne-sur mer, la semaine dernière, les grévistes brûlent des pneus et des palettes pour empêcher les entrées et sorties. Plusieurs automobilistes étaient priés de faire demi-tour, seuls les salariés qui souhaitaient accéder ou quitter leur entreprise étaient autorisés à passer.
Aucun camion n'a été admis sur la zone jusqu'à 13 heures.
"Notre objectif, la continuité de nos actions" explique Christophé Hagneré, secrétaire général de la CGT Marée. "Après Capécure, Garromanche, nous montons d’un cran dans nos actions. Ici, nous sommes sur une zone où les métiers pénibles sont fortement représentés, port de charge, travail dans le froid et répétitif. À 64 ans, personne ne pourra encore y arriver" soulignait Christophe Hagneré.
La pénibilité du travail, c'est ce qui revenait le plus souvent dans les témoignages des manifestants de ce matin.
Willy, 50 ans a débuté sa carrière à Capécure lorsqu'il avait 20 ans. Pas question pour lui de travailler jusqu'à 64 ans. "Tous les matins, je me lève à 2 heures pour travailler à la marée de Boulogne-sur-Mer, jusqu'à 13 heures. 6 jours sur 7, alors c'est non !"
Même détermination pour Florian, lui aussi opposé à cette réforme qui le ferait travailler jusqu'au moins 67 ans. "J'ai 26 ans, je me lève pour être à mon poste dés 5 heure du matin jusqu'à 17 heures. Je ne pense pas pouvoir tenir dans le froid et la fatigue physique."
Tous les manifestants, de ce matin, se disaient prêts à bouger vers d'autres zones dans le Boulonnais pour réclamer le retrait de cette réforme des retraites. "Pour l'instant ce ne sont que des blocages, c'est gentil, mais nous pourrions durcir nos actions."