Brexit : un sommet le 25 novembre à Bruxelles pour signer l'accord de retrait du Royaume-Uni

Le président du Conseil européen Donald Tusk a annoncé ce jeudi la tenue d'un sommet le dimanche 25 novembre pour signer le projet d'accord de retrait du Brexit conclu mercredi soir avec le Royaume-Uni.
 

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"Si tout se passe bien, il y aura un sommet extraordinaire pour finaliser et formaliser l'accord du Brexit. Il se tiendra le dimanche 25 novembre à 9h30", a affirmé le dirigeant polonais lors d'une déclaration à Bruxelles. "L'accord est actuellement analysé par tous les Etats membres", dont les ambassadeurs auprès de l'UE se réuniront "cette semaine pour partager leur appréciation", a expliqué M. Tusk. "J'espère qu'il n'y aura pas trop de commentaire", a-t-il ajouté.

Parallèlement, la Commission doit continuer de discuter avec le Royaume-Uni de la déclaration politique sur la future relation entre Londres et l'UE, qui doit accompagner l'accord de retrait. Celle-ci pourrait être conclue mardi entre les deux négociateurs, a souligné M. Tusk, avant d'être analysée par les Etats membres pendant 48 heures, c'est-à-dire jusqu'à jeudi prochain. "Bien que je sois triste de vous voir partir, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que cet adieu soit le moins douloureux possible pour vous et pour nous", a conclu M. Tusk. 
 


Remous et démissions chez les conservateurs britanniques

L'Union Européenne et le Royaume-Uni se sont entendus mercredi soir sur un projet d'accord de retrait de près de 600 pages, qui doit répondre aux interrogations sur le départ du Royaume-Uni, en particulier sur le dernier point d'achoppement des discussions : l'épineuse question de la frontière qui sépare la République d'Irlande, indépendante et membre de l'UE, et l'Irlande du Nord rattachée au Royaume-Uni. Une question qui divise le camp conservateur au pouvoir outre-Manche. Ce jeudi, le secrétaire d'Etat britannique pour l'Irlande du Nord, Shailesh Vara, a annoncé avoir démissionné en raison de son opposition au projet d'accord. Il s'agit du premier départ du gouvernement de la Première ministre Theresa May depuis l'aval donné mercredi par son exécutif.  
 
M. Vara a estimé que le projet d'accord ne répondait pas à la volonté des Britanniques de quitter l'UE, exprimée lors du référendum de juin 2016, laissant le Royaume-Uni "à mi-chemin, sans date limite pour déterminer quand nous serons enfin une nation souveraine". "Cet accord ne permet pas au Royaume-Uni d'être un pays souverain, indépendant", a-t-il regretté. Pour la frontière irlandaise, le compromis prévoit un "filet de sécurité", solution de dernier recours prévoyant le maintien de l'ensemble du Royaume-Uni dans une union douanière avec l'UE ainsi qu'un alignement réglementaire plus poussé pour l'Irlande du Nord, si aucun accord sur la future relation entre Bruxelles et Londres n'était conclu à l'issue d'une période de transition.     "Nous serons bloqués indéfiniment dans un arrangement douanier, liés par des règles déterminées par l'UE au sujet desquelles nous n'aurons pas notre mot à dire", a déploré Shailesh Vara.

dans la foulée, le ministre britannique chargé du Brexit, Dominic Raab, a annoncé lui aussi sa démission en opposition au projet. "Je ne peux soutenir l'accord proposé pour deux raisons", liées notamment au futur statut de l'Irlande du Nord après le Brexit, a expliqué M. Raab dans sa lettre de démission publiée sur son compte Twitter. 
   
L'annonce de cette démission a entraîné ce jeudi matin une chute de la livre sterling qui a perdu 1,5% face au dollar.

"Une bonne nouvelle pour l'économie française"

Ce projet d'accord conclu entre l'Union européenne et le Royaume-Uni sur le Brexit constitue en revanche "une bonne nouvelle pour l'économie française", a estimé ce jeudi le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. "C'est une bonne nouvelle pour toutes les entreprises françaises. On a tous intérêt que le Brexit se passe en douceur", a-t-il déclaré sur France 2. "Ça doit nous permettre, à nous Européens et à la Grande-Bretagne, de trouver une voie de sortie qui soit dans l'intérêt de tous", a poursuivi le ministre.
 

Le locataire de Bercy a toutefois appelé à la "prudence" en attendant que l'accord soit finalisé et ratifié, assurant que la France veillerait "à la défense des intérêts français et européens". "Si elle reste dans l'union douanière, il faut nous assurer que la Grande-Bretagne respecte bien toutes les réglementations européennes", notamment les "réglementations fiscales" et "les normes environnementales", a expliqué M. Le Maire.

Même prudence exprimée par Xavier Bertrand, le président (DVD) de la région Hauts-de-France.
 
"L’accord sur le Brexit reste fragile, nous devons être vigilants pour préserver et développer ce qui fait la force des Hauts-de-France : sa façade maritime, ses ports et tous les emplois liés", a-t-il indiqué ce jeudi sur son compte Twitter.
 
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