Depuis plus de 25 ans, le Tunnel sous la Manche relie la France à la Grande Bretagne. Avec l'annonce de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, le groupe Eurotunnel anticipe les difficultés. Il veut éviter tout engorgement lors des contrôles douaniers, mis en place dans le cadre du Brexit.
Eurotunnel, c’est chaque année 20 millions de voyageurs, 2,6 millions de voitures et 1,6 million de camions. Pour préparer une année qui s'annonce mouvementée, le gérant de la société, Jacques Gounon, a présenté, à Calais, les mesures qui accompagnent le Brexit : "Ça risque d'être un long fleuve qui peut ne pas être tranquille", résume le PDG d'Eurotunnel.Malgré le flou sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union Européeenne, la priorité d'Eurotunnel reste "de garantir la qualité de service".
Les nouveaux contrôles douaniers exigés se feront sur un site temporaire. Eurotunnel attend plus de clarté dans les futurs échanges commerciaux pour décider d'un centre de contrôles définitif. Un centre unique, qui pourrait s'inspirer de ce qui existe à l’aéroport de Roissy.
Une nouvelle frontière
L'Etat avait prévu des terrains en réserve. Eurotunnel va donc s'en servir pour continuer à se protéger des intrusions des migrants, et permettre aux camions d'être stationné dans de bonnes conditions.
Ainsi les services des douanes anglaises pourront effectuer un contrôle approfondi, si ils le souhaitent, sans occasionner de retard sur les liaisons régulières. Jacques Gounod, le PDG, se dit donc "en mesure de fournir à temps les bâtiments provisoires pour les services de l'Etat en charge des contrôles frontaliers". Eurotunnel recrée donc une frontière sur son site calaisien.
Même si une certaine confusion règne sur les méthodes de contrôle. Ce sera bien à l’Etat d’assurer les missions d'inspection. Des incertitudes liées aux moyens budgétaires qui seront attribués à des métiers spécialisés : douane, police et services sanitaires.
Depuis deux ans, Eurotunnel forme ses équipes avec pour objectif premier de rassurer ses clients
Le transport de camions à bord de ses navettes constitue l'activité première de l’entreprise franco-britannique. Le groupe est un des leaders mondiaux du ferroutage. La prise en charge rapide de ses clients est donc déterminante pour Eurotunnel. Alors, dès le 30 mars, tout se doit d'être prêt pour assurer la continuité.
The #Eurotunnel contact centre is well-informed and prepared for customers' questions about #Brexit. The centre receives more than 700,000 calls a year and can assist customers in over 20 languages, 7 days a week. #BrexitAndBeyond pic.twitter.com/4kDu9Qofzn
— Eurotunnel Company News (@Eurotunnel) 8 janvier 2019