Le corps retrouvé à Calais, dans un sac enfoui couvert de détritus, le 20 décembre dernier, appartient à une exilée de nationalité soudanaise, indique aujourd'hui le Parquet de Boulogne. Les investigations sont toujours en cours.
Le corps avait été retrouvé dans un environnement effroyable : recroquevillé dans un sac de sport, lui même enfoui sous un tas d'ordures à l'odeur nauséabonde. Après la découverte du corps, le 20 décembre dernier, dans une maison de la rue Alfred Delcluze à Calais, l'enquête avance à grand pas.Deux jours plus tard, l'autopsie permettait de déterminer qu'il s'agissait du corps d'une femme d'origine africaine. Mais impossible alors de donner plus de détails, en raison de l'état de décomposition avancée du corps. L'enquête de police, supervisée par le Parquet de Boulogne-sur-Mer, a permis ce vendredi d'identifier la jeune femme : il s'agit d'une ressortissante soudanaise, âgée de 26 ans au moment des faits.
"Nous avons pu faire le rapprochement entre ses empreintes et celles qui figuraient sur un document d'état civil, retrouvé près du corps", indique le Procureur de Boulogne-sur-Mer, Pascal Marconville. "Ceci dit, rien ne nous prouve pour le moment que ce document soit un vrai. Il y a beaucoup de faux-papiers qui circulent, nous devons vérifier ça avec les autorités soudanaises."
Enquête internationale
Les enquêteurs français sont donc entrés en contact avec les autorités soudanaises pour vérifier l'identité de la victime. D'autant qu'ils sont aussi toujours à la recherche du locataire de l'appartement, "un ressortissant soudanais également", qui a disparu de la circulation. "On cherche à le retrouver et à savoir quelle relation il avait avec la victime", précise Pascal Marconville.
L'enquête de voisinage et les auditions des voisins sont terminées. Les espoirs reposent maintenant sur la coopération soudanaise ainsi que sur les analyses biologiques complémentaires qui sont en cours.