Ils appliquent les consignes de contrôle à la lettre, ce qui a suffi à fortement perturber la circulation.
Plus qu'un mois avant le Brexit, ou du moins sa date programmée, mais les douaniers de Calais qui se trouveront en première ligne ne se sentent pas du tout prêts.Pour alerter sur les conséquences à venir du nouveau règlement et sur les difficultés à prévoir, ils mènent une action depuis ce matin à l'aube : en appliquant à la lettre les consignes dans une "grève du zèle", ils ralentissent fortement le trafic à l'approche du port. Cette "démonstration de ce qui va se passer avec le Brexit", a créé des files d'attente de poids-lourds
Les perturbations ont été telles que la préfecture zonale a mis en place deux zones de stockage, sur l'A16 et l'A26, pour essayer de réguler le trafic.
"Vous avez la pleine démonstration de ce qui va se passer"
"Si la Grande-Bretagne devient un pays tiers, il y aura des contrôles plus approfondis" a souligné Philippe Bollengier (CGT). "Vous avez la pleine démonstration aujourd'hui de ce qui va se passer : on estime que les effectifs supplémentaires de 700 agents pour l'ensemble de la France sont insuffisants"."Notre administration nous demande d'essayer de fluidifier le trafic au détriment même de nos missions pour ne pas bloquer le commerce entre Etats. Il y a une contradiction entre ce que l'on est normalement chargé d'appliquer et la politique globale menée au niveau commerce".
Les douaniers demandent à être reçus par leur ministre Gérald Darmanin.
